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Italie : le parti de Matteo Renzi au bord de l'implosion

Le Parti démocrate (PD, centre-gauche) de Matteo Renzi était lundi au bord de l'implosion, majorité et minorité ayant confirmé lors d'un comité directeur leur opposition frontale sur une réforme constitutionnelle, objet d'un referendum crucial pour le chef du gouvernement italien.

Cette réforme, censée permettre plus de stabilité politique dans un pays qui a connu 60 gouvernements depuis 1946, doit encore être approuvée le 4 décembre lors d'un referendum constitutionnel, sur lequel Matteo Renzi joue son avenir politique. Et cela d'autant plus que le PD se déchire depuis des mois entre majorité et minorité, cette dernière jugeant cette réforme et la loi électorale qui l'accompagne dangereuses pour la démocratie.

La réforme constitutionnelle, votée après plusieurs navettes entre les deux chambres du Parlement, est impossible à remettre sur le métier avant le 4 décembre. En revanche, la loi électorale, une loi ordinaire déjà adoptée par le Parlement italien, peut théoriquement être revotée avant ce scrutin.

Pour amadouer la minorité de son parti, Matteo Renzi a proposé lundi qu'une commission du PD, intégrant au moins un membre de cette minorité, propose une autre loi électorale, mais seulement après le 4 décembre.
L'un des ténors de cette minorité, Gianni Cuperlo, a toutefois prévenu qu'il voterait non le 4 décembre si cette loi électorale n'était pas amendée à cette date, et qu'il démissionnerait dans la foulée de son mandat de député.

Comme d'autres "frondeurs", il s'est gardé de parler de scission, mais la menace est régulièrement agitée.
"Si tu gagnes (le referendum), tu marcheras sur un champ de décombres", a ainsi prévenu M. Cuperlo à l'adresse de M. Renzi, l'accusant d'avoir provoqué cette crispation entre la majorité et la minorité plus à gauche du PD.

D'autres responsables de la minorité, dont l'ancien secrétaire-général du parti Pier-Luigi Bersani ou l'ancien Premier ministre Massimo D'Alema, ont déjà prévenu qu'ils voteraient non le 4 décembre.

Matteo Renzi juge de son côté que la majorité de son parti est derrière lui et que cette discussion autour du referendum n'est qu'un "alibi" brandi par la minorité pour l'évincer. Le compromis proposée par M. Renzi a été adopté lundi soir à l'unanimité, la minorité n'ayant pas participé au vote.

Les sondages en vue du referendum sont très partagés avec un léger avantage pour le non. Tous les partis d'opposition se sont prononcés pour le non à ce referendum, dont les résultats sont attendus avec une certaine inquiétude par les partenaires européens de l'Italie.

Le Parti démocrate (PD, centre-gauche) de Matteo Renzi était lundi au bord de l'implosion, majorité et minorité ayant confirmé lors d'un comité directeur leur opposition frontale sur une réforme constitutionnelle, objet d'un referendum crucial pour le chef du gouvernement italien.Cette réforme, censée permettre plus de stabilité politique dans un pays qui a connu 60 gouvernements depuis...