Contrairement à ce qu'auraient pu espérer Michel Aoun et son bloc parlementaire, il n'a pas été question pendant la réunion hebdomadaire du courant du Futur, hier, de la candidature du leader du Courant patriotique libre, selon les informations rapportées à l'issue de cette réunion. Le courant du Futur a préféré se pencher sur les dossiers vitaux, sans oublier de rejeter le package deal proposé par le président de la Chambre Nabih Berry comme condition préalable à l'élection du futur chef de l'État.
Le bloc parlementaire haririen a ainsi salué le communiqué des évêques maronites qui avait affirmé mercredi son soutien à l'élection d'un président de la République « sans que lui soient imposées des conditions préalables ». « Nous saluons le communiqué des évêques maronites concernant le respect de la Constitution et l'élection d'un président de la République sans que lui soient imposées des conditions préalables », peut-on lire dans le communiqué publié à l'issue de sa réunion. Le bloc s'est également félicité « des contacts menés par M. Hariri pour débloquer la présidentielle après deux ans de vacance à cause du blocage du Hezbollah à l'encontre de la Constitution ».
Si Saad Hariri dit vouloir débloquer la présidentielle en faisant bouger les choses, son bloc parlementaire s'est contenté de réitérer son appel à la tenue de l'élection et sa stigmatisation de la position du parti chiite qui boycotte les séances électorales depuis le début de la vacance présidentielle en mai 2014. Interrogé à ce sujet par L'Orient-Le Jour, le ministre d'État pour la Réforme administrative, Nabil de Freige, a souligné que « M. Hariri poursuit ses contacts, mais il n'y a pas de nouvelles données pour l'instant ». Selon M. de Freige, « M. Hariri n'a pas à se prononcer en faveur de Michel Aoun. Il a fait ce qu'il a à faire, et c'est aux autres de faire de même ».
Commentant l'optimisme affiché par certains protagonistes, dont notamment le Courant patriotique libre, quant aux contacts menés par l'ancien Premier ministre et qui devraient, selon eux, déboucher sur un appui à la candidature de Michel Aoun (en sa qualité de candidat "conforme au pacte national), le ministre d'État pour la Réforme administrative, a estimé que « ce n'est pas à Saad Hariri de désigner le prochain président de la République, sachant qu'il a fait tout ce qu'il avait à faire en matière d'échéance présidentielle ».
De leur côté, des sources bien informées au sein du courant du Futur ont indiqué hier à L'OLJ que « les options de Saad Hariri sont ouvertes ». De mêmes sources, on apprend que celui-ci « pourrait poursuivre la série de contacts dans le cadre d'une tournée à l'étranger » et que M. Hariri, qui se trouvait à Moscou en début de semaine, « pourrait se rendre en Arabie saoudite la semaine prochaine ».
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Le Courant du Futur (Al-Mustaqbal) n'est pas un parti dictatorial, c'est une formation démocratique à l'image des partis européens. Il n'a pas d'armes, ni des fusées par milliers, il n'a pas de "Chemises noires" et il ne combat nulle part. Saad Hariri est son leader qui ne méprise personne et ne pose point des conditions ni de diktats.
Un Libanais
20 h 57, le 07 octobre 2016