À l’hippodrome de Beyrouth, Vinifest recrée une route des vins libanais

C'est dans une atmosphère embaumant le vin et au milieu de robes virevoltantes qu'a été lancée, mercredi soir à l'hippodrome de Beyrouth, la neuvième édition de Vinifest dont le thème est, cette année, « Le vin et la gastronomie ». La fête, qui rassemble toute sorte d'œnophiles, amateurs ou aguerris, a débuté en présence d'invités de marque, notamment le ministre du Tourisme, Michel Pharaon, et l'ambassadeur de Belgique, Alex Lenaerts. Le mohafez de Beyrouth, Ziad Chbib, ainsi que des représentants de la municipalité de Beyrouth, notamment Gabriel Ferneiné, étaient également présents.
Près de quarante producteurs sont réunis pour l'événement qui dure jusqu'à demain, samedi 8 octobre.
Dans le cadre de Vinifest, c'est une véritable route des vins du Liban, du Batroun à la plaine de la Békaa, qui est proposée aux visiteurs. Avec, en bonus, un détour par la Belgique et ses célèbres bières, au stand monté par l'ambassade.
« Historiquement, c'est au Liban que les premiers vins ont été découverts, il y a plus de trois mille ans, a déclaré le ministre Pharaon. Il est de notre responsabilité de protéger ce savoir-faire. » Zafer Chaoui, président de l'Union vinicole du Liban, a, pour sa part, appelé à « être fier du vin libanais » et applaudi « l'augmentation de la production et des exportations, chaque année ».
Une autre partie du festival est consacrée aux vins étrangers, sous le stand dit de « l'outre-mer ». La Belgique est, par ailleurs, l'invitée d'honneur cette année. Cela n'est pas un hasard. Le Liban le sera à son tour lors du festival Megavino qui se déroulera à Bruxelles du 21 au 24 octobre. « Je suis devenu un fidèle de Vinifest et du vin libanais, a déclaré l'ambassadeur de Belgique Alex Lenaerts. Il reflète le savoir-faire des producteurs et donne une image positive du pays. »
Le projet Vinifest a débuté en 2008, à l'initiative de Neda Farah, directrice générale de la société Eventions. « La fête du vin reflète la joie de vivre des Libanais, a-t-elle expliqué mercredi soir. Elle allie professionnalisme et convivialité. » « Cette année est d'autant plus spéciale puisque nous célébrons également le centenaire de l'hippodrome », a-t-elle ajouté. L'événement réunit près de 25 000 personnes chaque année et sa popularité va croissant. « Le festival est de plus en plus prisé, a-t-elle confié ultérieurement à L'Orient-Le Jour. Il symbolise le Liban dans sa culture, dans ce qu'il est et dans son devenir. »