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Avec le "non" en Colombie, les chances d'un Nobel de la paix s'envolent (experts)

Le rejet de l'accord de paix en Colombie a quasiment annihilé les chances des anciens belligérants de remporter le prix Nobel de la paix décerné vendredi à Oslo, estimaient les experts lundi au lendemain du vote surprise.

Le président colombien Juan Manuel Santos et le chef de la guérilla marxiste des Farc, Rodrigo Londoñ, alias Timochenko, faisaient jusqu'à présent figure de très sérieux prétendants à la prestigieuse récompense après avoir signé le 26 septembre un accord visant à clore 52 ans de conflit. Mais, à la surprise générale, 50,21% des Colombiens ont rejeté l'accord dimanche par référendum, forçant les spécialistes du Nobel à revoir leurs pronostics.

"Dans ce contexte (...) le traité de paix colombien ou quiconque qui y est associé n'est tout simplement pas un candidat pour le prix Nobel de la paix cette année", a réagi le directeur de l'Institut de recherche sur la paix d'Oslo (Prio), Kristian Berg Harpviken, observateur attentif de la chose Nobel.
"Je pense que ce n'est tout simplement plus sur la liste", a-t-il ajouté, en précisant qu'un tel prix serait perçu comme allant contre la volonté du peuple colombien quelques jours seulement après qu'il se fut exprimé.

Historien du Nobel, Asle Sveen, qui voyait pourtant la Colombie en grande favorite cette année, partage ce point de vue: "c'est très improbable", a-t-il dit, même si, a-t-il noté, le comité Nobel norvégien, dans le passé, a attribué le prix à des partenaires d'un processus de paix encore inachevé dans le but de les encourager.
"Le résultat du référendum d'hier est un coup terrible porté aux perspectives de paix en Colombie", a commenté Dan Smith, directeur de l'Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (Sipri), dont les faveurs allaient jusqu'à présent elles aussi aux Colombiens.
"Cela rend un prix Nobel beaucoup moins probable mais je ne l'exclurais pas totalement", a-t-il estimé auprès de l'AFP.

Dans le cas où le comité Nobel aurait effectivement envisagé de donner le prix aux Colombiens, il doit maintenant leur trouver une alternative au pied levé. Mais, précisément parce que le référendum faisait planer des incertitudes, il dispose certainement d'un plan B, estiment les experts.

Reste à savoir lequel. Les noms de la Russe Svetlana Gannouchkina, des négociateurs de l'accord sur le nucléaire iranien, des casques blancs syriens, d'Edward Snowden ou encore de Laurent Fabius, en tant qu'ex-président de la COP21 qui a débouché sur l'accord de Paris sur le climat, sont notamment cités.
Un record de 376 individus et organisations étaient en lice cette année. Le nom du ou des lauréat(s) sera annoncé vendredi à 11H00 (09H00 GMT).

Le rejet de l'accord de paix en Colombie a quasiment annihilé les chances des anciens belligérants de remporter le prix Nobel de la paix décerné vendredi à Oslo, estimaient les experts lundi au lendemain du vote surprise.
Le président colombien Juan Manuel Santos et le chef de la guérilla marxiste des Farc, Rodrigo Londoñ, alias Timochenko, faisaient jusqu'à présent figure de très...