Les pays voisins de la Syrie n'accueillent "aucun" réfugié, affirme un candidat à la présidentielle française

Nicolas Dupont-Aignan, candidat à la présidentielle française, a suscité la polémique dimanche après avoir déclaré que les pays voisins de la Syrie n'accueillaient aucun réfugié... "Je voudrais qu'on m'explique pourquoi les pays voisins de la Syrie n'accueillent aucun migrant", a demandé M. Dupont-Aignan, président de Debout la France (DLF), sur Sud Radio, s'attirant de nombreuses critiques sur Twitter.

"Je voudrais qu'on m'explique pourquoi les pays voisins de la Syrie n'accueillent aucun migrant" @sudradio

— N. Dupont-Aignan (@dupontaignan) October 2, 2016

Selon les chiffres du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, au 1er août la Turquie avait accueilli 2,7 millions de réfugiés, le Liban 1,2 million, la Jordanie 657.000, l'Irak 249.000, l'Egypte 117.000.

Selon un rapport publié récemment par l'ONG britannique Oxfam, les pays riches n'ont réinstallé que 67 100 réfugiés syriens, soit 1,39 % du total.

Fin mars, le secrétaire général des Nations unis, Ban Ki-moon a appelé les pays développés de faire preuve de solidarité et d'accueillir un demi-million de réfugiés syriens d'ici à trois ans. "Les voisins de la Syrie ont fait preuve d'une hospitalité exceptionnelle", a-t-il ajouté.

Le haut-commissaire aux Réfugiés de l'Onu, Filippo Grandi, a pour sa part souligné que les conditions de vie dans les pays voisins de la Syrie étaient "de plus en plus difficiles". Il a indiqué que quelque 90 % des réfugiés syriens vivaient sous le seuil de pauvreté et qu'au moins 10 % d'entre eux étaient considérés comme "extrêmement vulnérables". "Ce sont ces quelque 480 000 réfugiés que nous estimons être très, très vulnérables", a-t-il précisé.

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