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Moyen Orient et Monde - Conflit territorial

Colère du Pakistan après des raids indiens au Cachemire

Des Indiens évacuent des villages à proximité de la frontière indo-pakistanaise. Narinder Nanu/AFP

L'Inde a affirmé avoir conduit hier une série de raids commandos le long de la frontière de facto avec le Pakistan au Cachemire. L'Inde dit avoir procédé à des « frappes chirurgicales » au milieu de la nuit contre des caches « terroristes » à proximité de la ligne de démarcation entre les deux pays, reconnaissant à demi-mot que celles-ci se trouvaient du côté contrôlé par le Pakistan. Selon sa version, les abris visés étaient la dernière halte de petites cellules rebelles qui s'apprêtaient à pénétrer clandestinement dans la partie contrôlée par New Delhi de cette région himalayenne sous tension. Le nombre de personnes tuées dans ces raids serait « à deux chiffres », selon un haut responsable indien qui n'a pas souhaité donner davantage de précisions. Personne n'a été tué côté indien dans les affrontements, a déclaré cette source.
Pour le Pakistan, cette description est « falsifiée et fabriquée de toutes pièces ». Les militaires pakistanais évoquent seulement un échange de feu entre troupes indiennes et pakistanaises au-dessus de la ligne de démarcation, sans incursion indienne sur leur territoire. D'après eux, deux soldats pakistanais ont perdu la vie et neuf autres ont été blessés dans la fusillade. Le Premier ministre pakistanais Nawaz Sharif a condamné une « agression gratuite » de l'Inde. Il réunira aujourd'hui son cabinet pour examiner « la détérioration de la situation au Cachemire occupé par l'Inde ». Cette opération militaire intervient une dizaine de jours après l'attaque d'une base indienne au Cachemire où 18 soldats avaient trouvé la mort, la plus meurtrière dans la région depuis plus d'une décennie.

Infiltrations
Par peur de bombardements de représailles, l'Inde a évacué plusieurs villages proches de la ligne de démarcation dans la zone de la ville de Jammu. Depuis la mort d'un charismatique chef rebelle au Cachemire indien début juillet, New Delhi est aux prises avec une insurrection qui a replongé la vallée dans l'un de ses pires épisodes de violences depuis la décennie noire des années 1990. En près de trois mois, au moins 87 civils ont trouvé la mort au Cachemire indien. L'Inde accuse de longue date son frère ennemi de soutenir en sous-main les infiltrations et la rébellion armée dans la partie du Cachemire contrôlée par New Delhi. Affirmations qu'Islamabad a toujours démenties. Depuis le début de l'été, selon un haut responsable indien, les autorités indiennes avaient constaté une hausse des entrées clandestines en provenance de la partie pakistanaise. Toujours selon cette source, des renseignements recueillis laissaient présager l'imminence d'une vague massive d'infiltrations, d'où le déclenchement de ces raids commandos.

(Source : AFP)

L'Inde a affirmé avoir conduit hier une série de raids commandos le long de la frontière de facto avec le Pakistan au Cachemire. L'Inde dit avoir procédé à des « frappes chirurgicales » au milieu de la nuit contre des caches « terroristes » à proximité de la ligne de démarcation entre les deux pays, reconnaissant à demi-mot que celles-ci se trouvaient du côté contrôlé par le...

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