Rechercher
Rechercher

À La Une - syrie

Une semaine de terreur à Alep

Plus de 170 personnes, en très grande majorité des civils, ont été tuées ces sept derniers jours.

Des réfugiés syriens réclamant de la nourriture dans le camp Nour, au nord d'Alep, sur le frontière entre la Syrie et la Turquie, le 28 septembre 2016. AFP / Nazeer al-Khatib

Alep, ancienne capitale économique de la Syrie, subit depuis une semaine un déluge de bombes larguées sur ses quartiers est par le régime de Bachar el-Assad et son allié russe. L'escalade de violence survient après l'échec d'un accord de trêve américano-russe signé à Genève le 9 septembre mais qui a volé en éclat dix jours plus tard.

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), plus de 170 personnes, en très grande majorité des civils, ont été depuis tuées.

 

Début de l'offensive
Le 22 septembre, Damas et son allié russe lancent une offensive dans la partie rebelle d'Alep, la deuxième ville de Syrie divisée depuis 2012. "Il s'agit d'une large offensive terrestre appuyée par les frappes des avions russes dans le but de prendre petit à petit le secteur est d'Alep et le vider de ses habitants", affirme l'OSDH.

 

Privés d'eau courante
Le 24 septembre, l'Unicef affirme que "près de deux millions de personnes sont de nouveau privées d'eau potable via le réseau public" d'adduction. "Des attaques intenses (...) ont endommagé la station de pompage de Bab al-Nayrab qui fournit de l'eau à quelque 250.000 habitants dans l'est d'Alep".

 

(Lire aussi : La Russie poursuivra ses raids aériens en Syrie malgré l'urgence humanitaire)

 

"Barbarie", "crimes de guerre" -
Les 25 et 26 septembre, les pays occidentaux durcissent nettement le ton envers le régime et surtout Moscou, accusé directement d'organiser l'offensive.

"Ce que la Russie soutient et fait (à Alep), ce n'est pas de la lutte anti-terrorisme, c'est de la barbarie", lance l'ambassadrice américaine à l'Onu Samantha Power.

Le secrétaire général de l'Onu Ban Ki-moon dénonce l'utilisation de bombes particulièrement puissantes capables de démolir des refuges ou des hôpitaux installés en sous-sol des immeubles. "Les lois internationales sont claires": "l'usage systématique et sans discernement d'armes dans des zones densément peuplées est un crime de guerre".

L'ambassadeur français François Delattre compare la ville syrienne à Sarajevo pendant la guerre en Bosnie et Guernica pendant la guerre d'Espagne.

Le Kremlin réplique en fustigeant un "ton" et une "rhétorique inadmissibles".

 

(Lire aussi : Yasser, comptable à Alep : « Ne t'inquiète pas mon amour, nous sommes en vie, ne sois pas triste pour la maison »)

 

Les hôpitaux visés
Le 27 septembre, des soldats syriens pénètrent dans le quartier rebelle Farafira, dans la vieille ville.

Le lendemain, les deux plus grands hôpitaux de la partie rebelle sont touchés par des bombardements qui sont, selon des ONG et des habitants, des attaques délibérées pour y annihiler les infrastructures. Ils sont contraints de suspendre leurs activités.

Les attaques contre des hôpitaux sont "des crimes de guerre", dénonce Ban Ki-moon. "C'est pire que dans un abattoir". Les Etats-Unis menacent de geler leur coopération avec Moscou sur la Syrie.

Jeudi, l'envoyé spécial de l'Onu Steffan de Mistura estime que "lorsque les bombes tombent partout, il est très difficile de reprendre les négociations". Mais la Russie annonce qu'elle poursuivra sa campagne de bombardements aériens malgré les appels répétés de Washington à cesser le déluge de feu à Alep.

 

 

Lire aussi

Moscou fait-il à Alep en 2016 ce qu’il a commis à Grozny en 1999 ?

Le pape François : Les responsables des bombardements en Syrie « devront rendre compte devant Dieu »

Alep, ancienne capitale économique de la Syrie, subit depuis une semaine un déluge de bombes larguées sur ses quartiers est par le régime de Bachar el-Assad et son allié russe. L'escalade de violence survient après l'échec d'un accord de trêve américano-russe signé à Genève le 9 septembre mais qui a volé en éclat dix jours plus tard.
Selon l'Observatoire syrien des droits de...

commentaires (2)

Seulement une semaine ? Il en faudra plus pour éradiquer.

FRIK-A-FRAK

20 h 34, le 29 septembre 2016

Tous les commentaires

Commentaires (2)

  • Seulement une semaine ? Il en faudra plus pour éradiquer.

    FRIK-A-FRAK

    20 h 34, le 29 septembre 2016

  • CINQ ANS DE TERREUR ! NERON ET HITLER DEPASSES...

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 31, le 29 septembre 2016

Retour en haut