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Économie - Liban - Interview express

Fekl : Le Liban est un formidable tremplin vers les marchés de la région

Le secrétaire d'État français au Commerce extérieur, au Tourisme et aux Français de l'étranger, Matthias Fekl, achève ce matin une visite de deux jours au Liban par une intervention à l'École supérieure des affaires (Esa) sur la transition numérique. Il a répondu par écrit aux questions de « L'Orient-Le Jour » sur certains enjeux des relations commerciales bilatérales.

Lors de votre visite à l'Esa, vous allez notamment revenir sur les opportunités au Liban pour l'expertise française dans le domaine du numérique. Le lancement cette année de l'incubateur et accélérateur Smart Esa vise-t-il à faire du Liban une plate-forme (« hub ») de la « French Tech » dans le monde arabe ? Avec quelles retombées pour les deux pays ?
La France est très active dans le développement de l'entrepreneuriat et du numérique, notamment à travers son initiative « French Tech ». Lancée en 2013, cette initiative vise non seulement à permettre aux entrepreneurs et innovateurs français de se développer et de s'internationaliser, mais également à partager leur expertise et à créer des synergies avec des entrepreneurs et incubateurs d'autres pays.
Dans cette perspective, la « French Tech » compte aujourd'hui une douzaine de « hubs » répondant à cet objectif de rayonnement. Smart Esa, le nouvel incubateur et accélérateur de l'Esa, a ainsi pour ambition de devenir un « hub » de la « French Tech » et de connecter la France avec toute la région du Moyen-Orient.
Par ailleurs, je vais notamment rencontrer des entreprises françaises ayant des projets dans le domaine du numérique, un secteur en pleine expansion au Liban et dans lequel il existe de nombreuses opportunités pour nos sociétés.

Les milieux d'affaires libanais tendent de plus en plus à mettre en avant l'importance de la diaspora – notamment au Moyen-Orient et en Afrique – pour séduire les investisseurs étrangers. Les réseaux des expatriés libanais peuvent-ils réellement être un atout pour les investisseurs français sur ces marchés ?
L'attrait du Liban pour les investisseurs français va bien au-delà de ses frontières. Le Liban est un marché prometteur mais aussi un formidable tremplin commercial vers les marchés de la région, comme le Kurdistan, les pays du Golfe, ou vers des marchés complexes au-delà de l'espace régional, certains pays d'Afrique notamment. Beaucoup d'entreprises françaises l'ont bien compris et ce, depuis longtemps, en rayonnant sur la région à partir de Beyrouth.
Je signale d'ailleurs que sera organisé à Paris, en octobre prochain, un forum France-Liban-Afrique, intitulé « Rencontres d'affaires France-Liban : pour des partenariats gagnants en Afrique ».

Le seul marché libanais demeure-t-il intéressant pour les investisseurs français compte tenu des obstacles conjoncturels et structurels existants ?
Le marché libanais a toujours été et reste un marché porteur pour les entreprises et les investisseurs français. Un peu plus de 4 600 entreprises françaises ont exporté au Liban en 2015, c'est près de 14 % de plus qu'il y a 10 ans. Plus d'une centaine d'entreprises françaises sont par ailleurs présentes au Liban dans des secteurs très variés, qu'il s'agisse de la grande distribution, de l'agroalimentaire, des services financiers, de la santé ou encore des télécommunications, pour n'en citer que quelques-uns.
Quant au stock des investissements français au Liban, il augmente régulièrement, alors qu'il ne dépassait pas 66 millions d'euros (environ 74 millions de dollars) en 2007. Il a ainsi franchi la barre des 530 millions d'euros (593 millions de dollars) l'année dernière.

De plus en plus d'exportateurs libanais se plaignent de ne pas avoir réellement bénéficié de l'accord d'association entre l'Union européenne et le Liban. Comment la France peut-elle faciliter davantage l'accès des produits libanais au marché européen ?
Depuis que l'accord d'association entre l'UE et le Liban est entré en vigueur en 2003, les importations françaises de produits libanais ont été multipliées par deux et ont atteint 54 millions d'euros (61 millions de dollars) en 2015.
Elles sont en constante augmentation puisque sur les sept premiers mois de l'année, la France a importé pour plus de 32 millions d'euros (36 millions de dollars) de produits libanais, c'est-à-dire 12 % de plus que sur la même période en 2015.

Lors de votre visite à l'Esa, vous allez notamment revenir sur les opportunités au Liban pour l'expertise française dans le domaine du numérique. Le lancement cette année de l'incubateur et accélérateur Smart Esa vise-t-il à faire du Liban une plate-forme (« hub ») de la « French Tech » dans le monde arabe ? Avec quelles retombées pour les deux pays ?La France est très active...

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