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Liban

« Tenez la présidentielle loin de vos calculs d’intérêts », lance Sleiman

L'ancien chef d'État craint que l'élection soit un instrument régional aux mains de l'Iran.

M. Sleiman réuni avec son bloc ministériel. Photo Ani

L'ancien chef d'État Michel Sleiman a estimé hier qu'il est « honteux » de transformer l'échéance présidentielle en un « blocage intentionnel ». Selon lui, il est tout aussi honteux de lier la présidentielle à « des intérêts personnels qui portent atteinte à la présidence, en tant qu'institution, et qui ne bâtissent pas une nation ».
M. Sleiman, qui s'exprimait devant plusieurs personnalités qu'il a reçues hier à son domicile à Yarzé, a mis en garde contre « la poursuite du torpillage intentionnel de la Constitution et l'adoption de pratiques qui n'ont rien à voir avec le Liban ».
Sur un autre plan, l'ancien président de la République a souligné que « tous les Libanais misent sur l'institution militaire, qui joue un rôle déterminant en matière de lutte contre le terrorisme dans sa double dimension takfiriste et israélienne ». « Il est inacceptable d'impliquer l'armée dans le blocage, notamment au niveau de son commandement, qui a prouvé qu'il est à la hauteur des défis », a ajouté Michel Sleiman avant de poursuivre : « Il est donc évident qu'il faudrait prendre une décision dans le sens de la sauvegarde de cette institution en permettant au commandement actuel de poursuivre sa mission. »
Par ailleurs, Michel Sleiman a insisté sur l'importance de distancier le Liban des conflits régionaux, conformément à la déclaration de Baabda. « Nous devons séparer nos relations avec l'Iran de celles nous liant à des pays ayant des problèmes avec lui », a-t-il dit, avant de rappeler qu' « une longue histoire lie le Liban au royaume wahhabite ». « Ce dernier ne devrait pas être la cible d'insultes, en cas de différends entre l'Iran et les pays du Golfe », a ajouté l'ancien chef d'État.
Pour le président Sleiman, « les relations libano-saoudiennes reviendront à la normale quand les failles qui les entachent seront surmontées ».
Michel Sleiman a souligné ne pas craindre « une guerre opposant les Libanais aux réfugiés syriens », tout en faisant état d'un « manquement de la part de la communauté internationale face à ses responsabilités en matière d'aide au Liban dans ce domaine ». « Cela ne signifie pas pour autant qu'elle voudrait implanter les réfugiés syriens au Liban », a-t-il noté avant de souligner qu'il craint que « la présidentielle libanaise soit un instrument que l'Iran pourrait utiliser dans des négociations sur une solution régionale ».
L'ancien président de la République s'était réuni hier avec son bloc ministériel (MM. Samir Mokbel, Alice Chaptini et Abdel Mouttaleb Hennaoui). La discussion a porté sur les échéances prévues au sein de l'institution militaire.
M. Sleiman a également reçu Ziad Kadri, député du bloc du Futur. L'entretien a été axé sur le développement de la Békaa. L'ancien chef d'État a conféré en outre avec l'ancien Premier ministre égyptien Issam Charaf avant de s'entretenir avec les ambassadeurs de Russie et du Maroc à Beyrourth, Alexandre Zasypkine et Ali Oumlil, ainsi qu'avec le commandant de la Finul, Mickel Beary.

L'ancien chef d'État Michel Sleiman a estimé hier qu'il est « honteux » de transformer l'échéance présidentielle en un « blocage intentionnel ». Selon lui, il est tout aussi honteux de lier la présidentielle à « des intérêts personnels qui portent atteinte à la présidence, en tant qu'institution, et qui ne bâtissent pas une nation ».M. Sleiman, qui s'exprimait devant...

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