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Sport - Voile - America’s Cup 2017

Les voiliers toucheront-ils encore l’eau ?

Perchés sur leurs foils, les bateaux ne naviguent plus : ils volent !

Les Suédois d’Artemis Racing survolant les flots… Photos AFP

Le vainqueur de l'America's Cup 2017 sera-t-il vraiment un voilier ? La machine qui s'imposera aux Bermudes, en juin prochain, pourrait boucler l'intégralité des régates sans toucher l'eau, perchée sur ses foils, selon plusieurs skippeurs en lice à Toulon pour les America's Cup World Series (ACWS).
De fait, la plupart des multicoques de compétition, dont les catamarans AC45 F (13,45 m) qui participent aux ACWS, les répétitions de l'America's Cup, volent déjà au-dessus des flots, grâce à leurs foils (plans porteurs), dès que le vent atteint une dizaine de nœuds (environ 20 km/h). Que ce soit aux allures portantes, lorsque le vent vient de l'arrière, lors des empannages, les virements de bord vent arrière, et même au près, contre le vent.

Le Graal absolu
Mais les bateaux retombent encore lourdement sur leurs coques à chaque virement de bord face au vent, une manœuvre complexe et chronophage. Aujourd'hui, une course peut être perdue, ou gagnée, sur un seul de ces virements de bord. Virer au près, tout en continuant à voler, voilà donc le défi. Impossible? Pas certain : Dean Barker, le skipper néo-zélandais de SoftBank Team Japan, et son équipage ont semble-t-il trouvé la formule magique. Et ce dès le printemps dernier aux Bermudes, comme le prouve une vidéo placée sur le site de l'équipe japonaise. « Nous savons maintenant que c'est faisable et ça va changer la donne », a affirmé Barker, présent à Toulon. De fait, si le bateau reste en vol, il ne ralentit presque pas.
Selon le skippeur kiwi, « le Graal absolu serait de monter sur les foils au départ et de garder les coques sèches pendant toute la régate. Ce n'est pas inconcevable ». Mais, a-t-il noté, « la plupart des équipes savent que nous l'avons fait, et maintenant tout le monde va s'y mettre ».
« C'est le secret des prochaines courses », a confirmé Franck Cammas, aux commandes de l'AC45F du Groupama Team France, présent lui aussi à Toulon. « On perd beaucoup de temps dans les manœuvres (...). Aujourd'hui, certaines équipes sont capables de faire des virements de bord (sans toucher l'eau), et c'est sûr que dans neuf mois, lors de la Coupe, il ne sera plus tolérable de ne pas le faire en volant. À partir du moment où on a suffisamment d'inertie et de vitesse pour rester en vol (...), on doit tous pouvoir y arriver », a ajouté Cammas, reconnaissant toutefois que son équipage, 6e du classement général provisoire des ACWS, ne maîtrisait pas cette manœuvre. « On est encore très loin de le faire », a-t-il dit.
D'autres équipes que SoftBank Team Japan auraient elles aussi trouvé le mode d'emploi, dont le tenant du titre américain Oracle Team USA. Mais le monde de la Coupe de l'America n'est pas causant... et regorge d'intox. Les six équipes engagées dans la 35e America's Cup, et qui vont régater jusqu'à dimanche à Toulon, sont Oracle Team USA, les Britanniques de Land Rover BAR (en tête du classement général provisoire des ACWS), les Néo-Zélandais d'Emirates Team New Zealand, SoftBank Team Japan, les Suédois d'Artemis Racing et Groupama Team France.
Hervé GUILBAUD/AFP

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