Brèves politiques

Après Riyad, Bou Faour au Sérail et à Aïn el-Tiné

Le ministre de la Santé, Waël Bou Faour, s'est rendu hier auprès du président de la Chambre, Nabih Berry, à Aïn el-Tiné, et du chef du gouvernement, Tammam Salam, au Sérail. Deux visites somme toute anodines si elles n'intervenaient pas après un court séjour du ministre en Arabie saoudite où il avait été dépêché par le chef du PSP, Walid Joumblatt. Au menu des discussions, la présidentielle. Sauf qu'apparemment, la visite de M. Bou Faour en Arabie n'était pas fructueuse. On reste au point mort à ce niveau.

Mikati : Rien de sérieux

Dans une interview à la télévision, l'ancien Premier ministre Najib Mikati a estimé qu'il n'y a toujours « rien de sérieux » au sujet de la présidentielle et que « les obstacles à l'élection d'un nouveau chef de l'État restent nombreux ». « Plus important que l'élection d'un président est l'accord autour d'une série de dossiers, notamment la loi électorale », a-t-il ajouté.

Terro : « Gare à ceux qui veulent imposer de nouveaux usages »

Le député Alaeddine Terro (PSP) est très pessimiste quant à un éventuel déblocage. Selon lui, « l'obstination et la volonté d'imposer un fait accompli ne peuvent pas faciliter l'élection d'un président ». Estimant qu'un chef de l'État aurait dû être élu avant la fin du mandat de Michel Sleiman, il a constaté que « certains essaient aujourd'hui d'établir de nouveaux usages et d'amender la Constitution », ce qui causera à son avis du tort au Liban.

Souhaid : « Une réalité virtuelle »

Le secrétaire général du 14 Mars, Farès Souhaid, minimise l'importance des contacts engagés autour de la présidentielle « qui n'aura pas lieu de sitôt ». « Le dossier est toujours bloqué par l'Iran qui ne renoncera pas à cette carte qu'il compte négocier avec la nouvelle administration américaine », explique-t-il. Et les contacts de Saad Hariri ? Pour M. Souhaid, il s'agit d'« une réalité virtuelle ».

Le Conseil supérieur melkite : Un problème qui touche au pacte national

Réuni hier sous la présidence du ministre du Tourisme, Michel Pharaon, le comité exécutif du Conseil supérieur grec-catholique s'est dit préoccupé par la crise politique et institutionnelle dans la mesure où elle risque, selon lui, de « s'aggraver au point de se transformer en crise du pacte national ». Il a dans le même temps relevé dans son communiqué la gravité de « la régression des indices économiques », avant d'inviter le gouvernement à accorder une attention particulière à la crise économique.