J'ai assisté récemment à une partie d'un débat télévisé, ++diffusé par la chaîne France 5, lors duquel plusieurs personnes (probablement des spécialistes dans le domaine), entourant l'animateur, discutaient et analysaient le phénomène du nouveau malheur qui s'est abattu sur le monde, celui du terrorisme jihadiste-takfiriste.
Ce qui m'a le plus frappé, c'était de voir toutes ces personnes parler des tenants et des aboutissants de ce phénomène, sans toutefois jamais blâmer (ou au moins reprocher) quoi que ce soit à leurs autorités respectives. Pourtant, ils semblaient être de bonne foi. C'est ce qui m'a amené à réaliser la formidable ampleur de l'effet de la désinformation, pratiquée par la plupart des médias occidentaux, ainsi que par les gouvernements de ces mêmes pays, sur la population, et même sur une certaine élite parmi celle-ci. Tout comme cela a été pratiqué aux États-unis, lorsque le matraquage médiatique et gouvernemental a déclenché ses puissantes turbines, durant la période 2001-2003, pour convaincre la population des fameux trois mensonges sur des actes qu'aurait perpétrés Saddam Hussein, afin de justifier l'invasion de l'Irak (de quoi rappeler la fable de La Fontaine : Le loup et l'agneau), et qui seraient : primo son programme nucléaire, secundo sa possession d'armes de destruction massive et tertio sa participation, avec el-Qaëda, aux attentats antiaméricains de septembre 2001.
Pour revenir à la France, c'est le climat décrit plus haut qui a encouragé le ministre français des Affaires étrangères de l'époque, Laurent Fabius, en octobre 2012, à féliciter les assassins de l'organisation terroriste-jihadiste-takfiriste al-Nosra, pour sa participation à la guerre en Syrie (en fait à la destruction de la Syrie et de son peuple, comprenant tueries, massacres, prises d'otages, destructions planifiées de l'infrastructure du pays, ainsi que des lieux de culte chrétiens, des vestiges historiques et de la culture syrienne, pillage, etc.), en ces termes : Ils font du bon boulot.
Alors qu'ils prétendent croire aux hautes valeurs de la démocratie et des droits de l'homme, des dirigeants signent des alliances avec les régimes les plus rétrogrades, cruels, corrompus et pourris du tiers-monde, particulièrement dans notre monde arabe, dont certains ne possèdent même pas une Constitution ni des lois. La seule loi applicable chez eux c'est celle de la volonté du roi, de l'émir ou du cheikh régnant, lesquels (en Arabie saoudite par exemple) peuvent faire condamner les citoyens récalcitrants à la flagellation (parfois jusqu'à mille coups de fouet), la mutilation, la lapidation, ou la décapitation, sinon à la prison, où souvent, même après avoir purgé sa peine, un condamné risque d'être oublié et maintenu ainsi indéfiniment en incarcération. Ils ne savent même pas ce que signifie le mot élections. Parmi eux, certains ont poussé le culot jusqu'à prétendre donner des leçons de démocratie et de droits de l'homme à la Syrie, sans parler de leurs nouvelles alliances louches avec celui censé être l'ennemi n° 1 des Arabes : Israël. Il n'y a pas une seule perfidie, bassesse, infamie ou traîtrise que certains n'aient commises, et pourtant ils trouveront toujours des flagorneurs prêts à ramper devant eux pour l'argent, et même des États qui en feraient autant.
Nous vivons hélas dans un monde dominé de plus en plus par le mal et le capitalisme sauvage, dont des fortunes faramineuses, très souvent mal acquises, monde où seules les espèces sonnantes et trébuchantes ont voix au chapitre, au détriment des valeurs morales, et où les milliardaires sont destinés à devenir encore plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres. C'est malheureusement la devise du XXIe siècle.
Élie Michel NASARD
P.-S. : dans quelques-uns de mes précédents articles, j'avais suggéré une nouvelle loi électorale, basée sur la proportionnelle (sans rentrer dans les détails). Plus tard, dans un récent article, j'ai suggéré une autre formule : celle du vote uninominal. En fait, je trouve que les deux formules sont valables, quoique, je répète que je ne suis pas expert en la matière, mais que tout ce qui compte pour moi c'est l'enterrement définitif des lois de 1960 et de 2009, fondées sur le vote majoritaire, car celui-ci est la cause de tous nos malheurs, parce qu'il ignore la volonté de presque la moitié des votants. Il n'y a rien de plus antidémocratique et de plus injuste, surtout par rapport à la représentation chrétienne. Il est donc impératif d'en finir, une fois pour toutes, avec les lois fondées sur le vote majoritaire, car il y va du salut même du Liban.
commentaires (0)
Commenter