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Sport - Football - Angleterre

Au centre d’un scandale de corruption, le sélectionneur Allardyce démissionne

Les Anglais n’avaient pas vraiment besoin de ça… Après un Euro 2016 complètement raté et une piteuse élimination face à l’Islande, leur nouveau sélectionneur est au centre d’un scandale de corruption. Sam Allardyce a, sans attendre une enquête probable, démissionné hier soir. Anthony Devlin/AFP

À peine arrivé, déjà parti : Sam Allardyce, resté seulement 67 jours en fonction, a démissionné de son poste de sélectionneur de l'Angleterre, a annoncé hier soir la Fédération anglaise de football (FA), 24 heures après avoir été piégé par le Daily Telegraph sur la manière de contourner les règles de certains transferts, contre rétribution. « La FA peut confirmer que Sam Allardyce a quitté son poste de manager de l'Angleterre », indique simplement un communiqué de la fédération.
L'ex-manager de Sunderland, âgé de 61 ans, n'a dirigé qu'un seul match à la tête des Trois Lions (1-0 contre la Slovaquie), début septembre. Mais déjà, « Big Sam », nommé en juillet, fait face à une enquête lancée par sa fédération, selon des révélations du Times. L'affaire met la FA en grande difficulté : les Trois Lions doivent en effet affronter Malte en éliminatoires du Mondial 2018 dans 11 jours, le 8 octobre.

Conseils à 400 000 livres
Le scandale a suscité de vives réactions en Angleterre. À commencer par la branche britannique de l'association anticorruption Transparency International. Celle-ci réclame « une enquête indépendante » pour maintenir un football « propre » en Angleterre.
Le Daily Telegraph a révélé en début de semaine, vidéo à l'appui, des propos très dérangeants de la part du nouveau sélectionneur. Selon le journal, Allardyce explique à ce qu'il croit être un groupe représentant les intérêts d'investisseurs asiatiques comment il est possible de « contourner » les règles de la FA notamment en matière de tierce propriété (TPO). Or la pratique, qui consiste pour un club à céder les droits économiques d'un joueur à un fonds privé en échange d'un futur partage du montant du transfert, est interdite en Angleterre depuis 2008. Sauf que les faux investisseurs sont en réalité des journalistes enquêtant sur la corruption dans le football anglais. Pire pour Allardyce, il accepte de se rendre à Singapour et à Hong Kong afin de monnayer ses conseils pour une somme de 400 000 livres sterling (environ 520 000 dollars).
Au cours de cette discussion, l'ancien entraîneur de Bolton et Newcastle s'est également moqué de son prédécesseur Roy Hodgson, qui a quitté son poste après la piteuse élimination contre l'Islande à l'Euro, le jugeant « trop indécis » dans sa gestion de la compétition. Il a aussi égratigné sa fédération, avec qui il a signé un contrat de deux ans, qui a « dépensé 870 millions de livres (un peu plus d'un milliard de dollars) de manière stupide » pour reconstruire le stade de Wembley, ainsi que son président, le prince William, qui n'a pas assisté la semaine dernière à un événement à Londres concernant l'Euro 2020.

La risée du net
Depuis les révélations du Daily Telegraph, Allardyce est devenu la risée des internautes sur les réseaux sociaux. « Allardyce est en ce moment à Saint George Park (centre d'entraînement de l'équipe d'Angleterre) en train de remplir des sacs de saucisses et de bacon avant de partir », lisait-on dans un tweet. « Si Allardyce est viré, ce qu'il laissera comme héritage, c'est d'être le seul sélectionneur de l'Angleterre avec 100 % de victoires », remarquait un autre. Enfin, le dessinateur du Telegraph, Matt, croque deux joueurs des Trois Lions en train de parler après avoir encaissé un but : « Le sélectionneur fait honte au football anglais. C'est normalement le boulot des joueurs. »
En juin, les Anglais avaient été éliminés par la modeste Islande en huitièmes de finale de l'Euro...
(Source : AFP)

À peine arrivé, déjà parti : Sam Allardyce, resté seulement 67 jours en fonction, a démissionné de son poste de sélectionneur de l'Angleterre, a annoncé hier soir la Fédération anglaise de football (FA), 24 heures après avoir été piégé par le Daily Telegraph sur la manière de contourner les règles de certains transferts, contre rétribution. « La FA peut confirmer que Sam...

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