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France : garde à vue prolongée pour l'ancien patron du renseignement intérieur

La garde à vue de l'ex-patron du renseignement intérieur français, impliqué dans une enquête pour trafic d'influence, a été prolongée mardi alors que celle d'un ancien haut responsable de la police a été levée, a appris l'AFP de sources proches de l'enquête.

Les deux hommes avaient été placés en garde à vue lundi par "la police des polices" dans le cadre d'une enquête ouverte par le parquet de Paris pour trafic d'influence, violation du secret et compromission du secret défense, a affirmé une de ces sources.

Bernard Squarcini, surnommé "le squale", avait occupé le poste de patron du renseignement intérieur pendant le mandat de Nicolas Sarkozy (2007-2012), qui est aujourd'hui l'un des principaux candidats à la primaire de droite en vue de la présidentielle de 2017. Ecarté après la victoire du socialiste François Hollande en mai 2012, il est aujourd'hui consultant pour le groupe de luxe LVMH. Deux cadres chargés de la sécurité du groupe de luxe LVMH ont également été placés en garde à vue lundi et mardi.

Quant à Christian Flaesch, 58 ans, chef de la police judiciaire parisienne de 2007 à 2013, sa garde à vue a été levée mardi soir dans l'attente d'une convocation devant le juge d'instruction.

Bernard Squarcini, dont l'avocat, sollicité par l'AFP, ne s'est pas exprimé, est notamment soupçonné d'avoir demandé en 2013 à Christian Flaesch des éléments sur une enquête conduite par le parquet de Paris après une plainte d'Hermès accusant LVMH d'avoir manoeuvré en secret pour monter à son capital, selon la source proche du dossier. Contacté par l'AFP, le groupe LVMH n'a fait aucun commentaire.

La réputation de Bernard Squarcini, longtemps considéré comme un as du renseignement, a été écornée par des accusations de "cabinet noir", qu'il a réfutées.

Il est cité dans une autre enquête concernant des accusations de financement libyen de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Dans cette affaire, le juge d'instruction s'interroge sur le rôle de Bernard Squarcini dans l'exfiltration de France de l'argentier du régime de Mouammar Kadhafi, Bachir Saleh, au printemps 2012, à la veille du second tour de la présidentielle, alors qu'il était visé par un mandat d'arrêt dans son pays.

Le "Squale" a par ailleurs été condamné en avril 2014 à 8.000 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Paris, pour avoir réquisitionné illégalement les factures téléphoniques détaillées d'un journaliste du Monde, Gérard Davet, pour connaître ses informateurs.

La garde à vue de l'ex-patron du renseignement intérieur français, impliqué dans une enquête pour trafic d'influence, a été prolongée mardi alors que celle d'un ancien haut responsable de la police a été levée, a appris l'AFP de sources proches de l'enquête.Les deux hommes avaient été placés en garde à vue lundi par "la police des polices" dans le cadre d'une enquête ouverte par...