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En Turquie, Boris Johnson s'efforce de minimiser ses piques sur Erdogan

Le chef de la diplomatie britannique Boris Johnson, en visite en Turquie, a tenté mardi de minimiser ses piques sur ce pays et son président prononcées lors de la campagne pour le référendum du Brexit, soucieux visiblement de préserver les relations avec Ankara.

Ainsi, après avoir jugé bon lundi de faire publiquement savoir qu'il était "le fier propriétaire" d'une machine à laver de fabrication turque, il a choisi mardi de mettre en avant les origines turques de sa famille. "Certains parmi vous savent peut-être que c'est la terre de mes ancêtres", a déclaré M. Johnson lors d'une conférence de presse à Ankara, évoquant ses "grand-oncle Zeki" et "cousin Selim". L'arrière grand-père du ministre britannique était un journaliste et homme politique turc dans les années 1900.

C'est la première fois que Boris Johnson effectue une visite en Turquie après avoir présenté au cours de la campagne pour le Brexit une éventuelle adhésion de ce pays à l'Union européenne comme une menace pour l'Europe.

Il s'était par ailleurs illustré en mai par un poème cinglant sur le président turc Recep Tayyip Erdogan, publié dans un journal britannique, et pour lequel M. Johnson a remporté un "concours de poèmes insultants".
Interrogé sur cette pique par une journaliste, le chef de la diplomatie britannique s'est dit "heureux" que ses interlocuteurs turcs ne l'aient pas évoquée.

"En réalité je ne suis pas du tout surpris que cela n'ait pas été évoqué, personne n'a jugé utile de le soulever avant que vous ne le fassiez", a-t-il répondu, estimant qu'après la tentative de coup d'Etat du 15 juillet, les Turcs veulent surtout entendre parler de "notre engagement envers la Turquie". "Et celui-ci est très fort", a-t-il assuré.
La Turquie est considérée comme un allié clef sur plusieurs dossiers, notamment celui de la migration clandestine de réfugiés vers l'Europe.

La visite de M. Johnson est la première en Turquie d'un responsable britannique de ce rang depuis le coup avorté de la-mi juillet contre le président Erdogan. Ce dernier avait d'ailleurs exprimé son sentiment d'avoir reçu peu de soutien de ses homologues occidentaux à la suite de ce putsch.

Ankara accuse l'ex-prédicateur Fethullah Gülen, Erdogan, installé depuis 1999 aux Etats-Unis, d'être le responsable du putsch avorté. Les autorités turques réclament son extradition, arguant même de l'infiltration de la confrérie güleniste dans plusieurs pays étrangers.

Le chef de la diplomatie britannique Boris Johnson, en visite en Turquie, a tenté mardi de minimiser ses piques sur ce pays et son président prononcées lors de la campagne pour le référendum du Brexit, soucieux visiblement de préserver les relations avec Ankara.Ainsi, après avoir jugé bon lundi de faire publiquement savoir qu'il était "le fier propriétaire" d'une machine à laver de...