"Pas de contradiction" entre une défense européenne forte et une Otan forte (chef de l'Otan)

Le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg a estimé mardi que l'Union européenne pouvait renforcer ses moyens de défense sans porter préjudice à l'Alliance atlantique, alors que le gouvernement britannique affiche de vives réticences à ce sujet.
"Il n'y a pas de contradiction entre une défense européenne forte et une Otan forte. En réalité les deux se renforcent l'un l'autre", a plaidé le patron de l'Alliance, au côté de la chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini, en marge d'une réunion ministérielle de l'UE à Bratislava.

Les 28 ministres de la Défense de l'UE examinent mardi dans la capitale slovaque différentes pistes pour une meilleure coopération européenne en matière de sécurité et de défense, une des priorités fixées lors du sommet des 27 (sans le Royaume-Uni) le 16 septembre à Bratislava.

Même si un tel projet n'est pas sur la table, comme l'a rappelé Mme Mogherini, les Britanniques ont réitéré leur opposition à "toute idée d'armée européenne", par la voix de leur ministre de la Défense Michael Fallon.
"L'Otan doit rester la pierre angulaire de notre défense et de la défense de l'Europe", et une telle idée reviendrait à "saper" l'autorité de l'Alliance, a argumenté M. Fallon, en arrivant à la réunion de mardi.

De son côté, Jens Stoltenberg a salué le débat qui s'ouvre sur "comment renforcer la défense" de l'UE, le jugeant comme Mme Mogherini "complémentaire" de ce que fait l'Otan.
Le dialogue entre l'Otan et l'UE doit être "transparent et ouvert de manière à s'assurer que nous renforçons réellement l'Europe, la défense européenne, mais aussi la coopération transatlantique", a encore prôné le patron de l'Alliance.