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Moyen Orient et Monde - Événement

Jour historique en Colombie, qui signe la paix avec les Farc

Quinze chefs d'État latino-américains ont assisté à cette réconciliation, à commencer par le Cubain Raul Castro.

Les officiers de marine de l’armée colombienne attendant l’arrivée des invités prestigieux pour la signature de l’accord de paix historique entre la Colombie et les Farc. Photo AFP

La Colombie a fait un pas historique sur le chemin de la paix en signant hier un accord inédit avec la guérilla des Farc pour mettre fin à une guerre fratricide de plus d'un demi-siècle qui a fait plus de 300 000 morts et disparus.
L'accord de paix a été signé par d'anciens faucons qui ont fait de la paix leur fer de lance : le président Juan Manuel Santos et le chef des Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc, marxistes), Rodrigo Londoño, plus connu sous ses noms de guerre de Timoleon Jimenez et de Timochenko.
« Aujourd'hui, je peux vous dire que nous vivons #LaFeliSIdad (le bonheur) d'une nouvelle aube pour la Colombie, une nouvelle étape de notre histoire, celle d'un pays en paix », a twitté M. Santos, remplaçant le c de felicidad par un s pour former un si (oui) à la paix. « La guerre est terminée, nous allons tous et toutes bâtir la paix ! Tout est prêt pour la #FirmaDeLaPaz (signature de la paix) », ont proclamé les Farc sur leur compte Twitter dédié aux pourparlers de paix. La cérémonie, au cours de laquelle seuls MM. Santos et Timochenko ont pris la parole, a eu lieu sur l'esplanade du centre des conventions de Carthagène des Indes, en présence d'environ 2 500 personnes conviées à se vêtir de blanc. Parmi elles, 250 victimes arrivées hier matin des régions les plus affectées par le conflit.

Carthagène parée de colombes
Lavée la veille par un violent orage, Carthagène, la perle des Caraïbes, s'est réveillée sous un soleil radieux et parée de colombes de la paix, portant en leur bec le rameau d'olivier et un ruban aux couleurs jaune, bleu, rouge du drapeau colombien.
Quinze chefs d'État latino-américains ont assisté à cet événement historique, à commencer par le Cubain Raul Castro, dont le pays a accueilli pendant presque quatre ans les négociations ayant abouti le 24 août à cet accord avec les Farc, sous les auspices aussi de la Norvège, du Venezuela et du Chili.
Parmi les personnalités invitées figuraient le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon, son homologue de l'Organisation des États américains (OEA), Luis Almagro, le secrétaire d'État américain, John Kerry, et celui du Vatican, le cardinal Pietro Parolin. La présidente du Fonds monétaire international (FMI), Christine Lagarde, et son homologue de la Banque mondiale, Jim Yong-kim, ainsi que 27 ministres des Affaires étrangères, dont le Norvégien Borge Brende, ont également assisté à cette cérémonie de 70 minutes retransmise à la télévision.
M. Brende, dont le pays a été facilitateur de la paix, a salué, dans un entretien avec l'AFP, cet « accord historique » et « très complet », tout en avertissant que sa mise en œuvre « va demander beaucoup de leadership ». La Fédération internationale des droits de l'homme (FIDH) a pour sa part souligné que « la paix est non seulement le silence des armes », mais aussi la mise en œuvre de l'équité et de la justice qui « restent à bâtir en Colombie ». De leur côté, les pays membres de l'Union européenne vont suspendre les sanctions prises contre les Farc « dès que l'accord sera signé », a-t-on appris de source diplomatique à Bruxelles.

« Geste positif » de l'ELN
Après un déjeuner avec les dignitaires présents, le président a signé l'accord de 297 pages à l'aide d'un « baligrafo », un stylo fabriqué avec une balle utilisée pendant le conflit, dont il offrira un exemplaire à chaque chef d'État et au secrétaire général de l'Onu. Les Farc, issues en 1964 d'une insurrection paysanne et qui comptent encore quelque 7 000 combattants armés, ont ratifié l'accord vendredi pendant leur conférence au cœur du Caguan.
Le complexe conflit colombien a fait plus de 260 000 morts et 45 000 disparus tandis que 6,9 millions de personnes ont été déplacées. Il a impliqué plusieurs guérillas d'extrême gauche, dont également l'Armée de libération nationale (ELN, guévariste), encore active avec 1 500 combattants, des paramilitaires d'extrême droite et l'armée.
(Source : AFP)

La Colombie a fait un pas historique sur le chemin de la paix en signant hier un accord inédit avec la guérilla des Farc pour mettre fin à une guerre fratricide de plus d'un demi-siècle qui a fait plus de 300 000 morts et disparus.L'accord de paix a été signé par d'anciens faucons qui ont fait de la paix leur fer de lance : le président Juan Manuel Santos et le chef des Forces armées...

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