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Liban - Environnement

« L’incendie du centre de tri des déchets de Baalbeck n’est pas politique », affirme de Freige à « L’OLJ »

« L'affaire n'est pas politique, mais plutôt criminelle. » C'est ce qu'a affirmé hier à L'Orient-Le Jour le ministre d'État pour le Développement administratif, Nabil de Freige, concernant l'incendie criminel qui a ravagé le centre de tri et de traitement des déchets à Tell Abiad, à l'entrée de Baalbeck. « Les criminels sont bien connus des habitants de Baalbeck et des services sécuritaires », a-t-il ajouté sans en dire plus, invitant toutefois les autorités à poursuivre les responsables, et plus spécifiquement les services sécuritaires et judiciaires. Quant à l'ampleur des dégâts, le ministre l'estime « à 800 000 euros environ ». Les experts dépêchés sur place par son ministère pour évaluer les dégâts devraient en dire plus sur ce plan dans les prochains jours.
Le ministre a fortement condamné cet acte de vandalisme « contre une installation inaugurée il y a un an, en septembre 2015, et qui traite au quotidien 150 tonnes de déchets provenant de la ville de Baalbeck et de quelques municipalités environnantes ». M. de Freige n'a pas manqué de rappeler les efforts de son ministère pour mener à bien ce projet, grâce au financement de l'Union européenne. « Un financement de 4,5 millions d'euros environ, a-t-il affirmé. C'était l'un des centres les plus modernes de tri et de traitement des déchets, équipé de machines neuves. » Et de rappeler que le projet global devait être exécuté en trois phases. Une fois agrandi, ce centre devait traiter 250 à 275 tonnes de déchets par jour, pour tout le mohafazat de Baalbeck. « Dernière étape du projet, une décharge sanitaire devrait voir le jour prochainement pour les déchets inertes », a précisé M. de Freige, notant qu'il s'agissait d'un projet complet pour la région, favorablement accueilli par tous les acteurs de Baalbeck. Cerise sur le gâteau, « le gouvernement italien avait offert à Baalbeck une usine de biogaz qui devait permettre de produire de l'électricité à partir de la fermentation des déchets organiques ».
« Ce projet avait pour objectif de servir les habitants de Baalbeck et de les aider à préserver leur santé et leur environnement », a-t-il affirmé, faisant part de son indignation à ce sujet. « Il est inadmissible qu'un tel acte de vandalisme ait lieu et que des installations vitales soient détruites impunément », a-t-il dénoncé, s'étonnant du fait que « l'État soit incapable de protéger les intérêts des citoyens ». Le ministre est toutefois certain de la volonté des habitants de Baalbeck et du président de son conseil municipal, Hussein Lakkis, de réhabiliter le centre dévasté. Il espère d'ailleurs que la décision du CDR dans ce sens ne tardera pas.

Le ministre de l'Environnement condamne
De son côté, le ministre de l'Environnement, Mohammad Machnouk, a adressé une lettre à l'avocat général environnemental de la Békaa, le juge Mohammad Mekkaoui. Il l'a invité à engager des poursuites contre toute personne dont l'enquête déterminerait la responsabilité, dans l'incendie contre le centre de tri des déchets à Tell Abiad. Estimant que cet acte criminel portait atteinte aussi bien à l'environnement qu'à la population, il a invité les autorités à respecter les lois de protection de l'environnement et à sanctionner les coupables.

« L'affaire n'est pas politique, mais plutôt criminelle. » C'est ce qu'a affirmé hier à L'Orient-Le Jour le ministre d'État pour le Développement administratif, Nabil de Freige, concernant l'incendie criminel qui a ravagé le centre de tri et de traitement des déchets à Tell Abiad, à l'entrée de Baalbeck. « Les criminels sont bien connus des habitants de Baalbeck et des services...

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