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À La Une - Conflit

Yémen : la coalition arabe veut un règlement d'ensemble, pas une simple trêve

Un dirigeant houthi avait proposé une trêve à la frontière avec l'Arabie saoudite en contrepartie d'un arrêt des raids aériens contre la rébellion.

Vue générale de la capitale Sanaa, au Yémen, le 25 septembre 2016. REUTERS/Mohamed al-Sayaghi

La coalition militaire arabe intervenant sous commandement saoudien pour soutenir les forces gouvernementales au Yémen a prôné lundi un règlement politique d'ensemble et non une simple trêve, comme le proposait quelques heures plus tôt un dirigeant des rebelles yéménites houthis.

Saleh al-Sammad, président du Conseil politique suprême, un organe non reconnu créé en août par les rebelles pour "diriger le pays", avait auparavant proposé une trêve à la frontière avec l'Arabie saoudite en contrepartie d'un arrêt des raids aériens contre la rébellion.

"Je pense qu'il ne s'agit pas d'une (proposition de) cessez-le-feu", a déclaré à l'AFP le porte-parole saoudien de la coalition militaire arabe, le général Ahmed Assiri. Et pour cause, a-t-il ajouté, les rebelles "refusent" de répondre positivement à l'initiative de paix annoncée le 25 août par le secrétaire d'Etat américain John Kerry.
Celle-ci prévoit la participation des houthis, alliés aux partisans de l'ancien président du Yémen Ali Abdallah Saleh et accusés d'être soutenus par l'Iran, à un gouvernement d'union nationale, en échange de leur retrait de la capitale Sanaa et de vastes zones du nord, ainsi que la remise des armes lourdes.

Les combats se sont intensifiés au Yémen, notamment à la frontière saoudienne, après la suspension le 6 août de trois mois et demi de pourparlers de paix qui se sont tenus sans succès au Koweït sous l'égide de l'Onu. Le Yémen est déchiré depuis 18 mois par une guerre civile qui oppose les rebelles aux forces loyales au chef de l'Etat Abd Rabbo Mansour Hadi.

 

(Lire aussi : Hadi promet d’arracher le Yémen « des griffes » de l’Iran)

 

"Pour un véritable règlement"
Dans son offre, M. Sammad a demandé à Riyad "un arrêt de l'agression terrestre, aérienne et navale, une cessation des raids aériens et la levée du blocus imposé à notre pays, en échange d'un arrêt des opérations de combat à la frontière et des tirs de missiles en territoire saoudien" par les rebelles.

"S'ils (les Houthis) veulent un cessez-le-feu, ils savent ce qu'ils ont à faire", a répliqué le général Assiri, en se référant au plan de paix de M. Kerry. La coalition accueille "tout effort pour un véritable règlement politique" d'ensemble, plutôt qu'"une courte trêve sans contrôle ni observateurs", a-t-il ajouté.

M. Sammad a appelé "l'Onu et les Etats épris de paix à exercer des pressions sur le régime saoudien pour qu'il saisisse (son) offre" de trêve. Il a en outre proposé une amnistie générale aux "combattants qui se sont rangés aux côtés de l'agression", en allusion aux forces pro-Hadi.

Fin août, l'émissaire de l'Onu Ismaïl Ould Cheikh Ahmed avait souligné que le retour à un cessez-le-feu était "essentiel" pour espérer reprendre des négociations autour d'un nouveau plan de paix. Une nouvelle trêve devra marquer "la fin de toutes les opérations militaires terrestres, aériennes et navales" ainsi qu'une "désescalade complète le long de la frontière du Yémen avec l'Arabie saoudite", avait-il expliqué devant le Conseil de sécurité de l'Onu.

Le conflit au Yémen, qui a généré une grave crise humanitaire, a fait plus de 6.600 morts et déplacé au moins trois millions de civils, selon l'Onu.

 

 

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