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Liban - Recouvrement de la nationalité

Sit-in au centre-ville contre le discours de Gebran Bassil

Des femmes brandissant leur carte d’identité libanaise. Photos Nasser Traboulsi

Elles étaient nombreuses hier à répondre présent à l'appel lancé par la campagne « Ma nationalité, ma dignité » et à descendre dans la rue pour protester contre les propos tenus récemment par le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil. Celui-ci avait déclaré qu'il était favorable à une loi permettant à la femme de transmettre la nationalité à ses enfants, mais qu'il fallait exclure les femmes mariées à des Palestiniens ou des Syriens « pour préserver notre terre ».
Brandissant leur carte d'identité libanaise, des femmes mariées à des étrangers se sont ainsi rassemblées place Riad el-Solh, au centre-ville, scandant des slogans contre le discours de M. Bassil qualifié de « raciste ». Elles ont été rejointes par plusieurs militants de la société civile.
Dans une allocution, le coordinateur de la campagne, Moustapha Chaar, a déclaré qu'au Liban « nous sommes habitués au racisme des hommes politiques ». « Nous avons toutefois été choqués de constater qu'on se vante de cette discrimination devant les instances internationales », a-t-il ajouté. S'interrogeant sur les raisons derrière « ce racisme » observé notamment « à l'encontre des femmes », M. Chaar a expliqué qu'il s'agit « des enfants de femmes libanaises et non d'enfants extraterrestres ». « Jouer sur la fibre démographique ne servira à rien d'autant que la majorité des Libanais rêve d'émigrer à la première occasion », a-t-il insisté. S'adressant au chef de la diplomatie, M. Chaar a souligné que « les enfants qu'il exclut n'ont connu que le Liban qui est leur mère patrie, qu'on le veuille ou pas. Ils y ont vécu. Certains même y sont morts avant même qu'ils n'obtiennent leurs droits et ceux de leurs mères », a-t-il poursuivi.
Et M. Chaar d'appeler les différentes forces politiques à « appliquer la Constitution, en promulguant une loi permettant à la femme de transmettre sa nationalité à ses enfants, à l'instar des hommes, conformément aux dispositions de la Constitution et des chartes internationales ». Il a également appelé les associations féministes et la société civile à s'unir pour obtenir gain de cause.

Elles étaient nombreuses hier à répondre présent à l'appel lancé par la campagne « Ma nationalité, ma dignité » et à descendre dans la rue pour protester contre les propos tenus récemment par le ministre des Affaires étrangères, Gebran Bassil. Celui-ci avait déclaré qu'il était favorable à une loi permettant à la femme de transmettre la nationalité à ses enfants, mais qu'il...

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