L'élection présidentielle libanaise dominait dimanche les débats politiques avant la séance parlementaire consacrée à cette échéance prévue mercredi prochain, quelques heures après l'annonce du retour à Beyrouth du chef du Courant du Futur, Saad Hariri.
Retour de Hariri
Selon la chaîne LBCI, M. Hariri est rentré samedi soir au Liban après avoir passé plusieurs semaines à l'étranger, notamment entre la France et l'Arabie saoudite. Le 13 septembre, le conseiller de M. Hariri, Ghattas Khoury, avait affirmé que l'ancien Premier ministre rentrerait bientôt au Liban afin de faire bouger le dossier de la présidentielle, le siège étant vacant depuis le 25 mai 2014.
Saad Hariri soutient la candidature du chef des Marada, Sleiman Frangié, alors que le leader des Forces libanaises, Samir Geagea soutient celle du fondateur du Courant patriotique libre (CPL), Michel Aoun. M. Hariri a jusqu'à ce jour refusé de soutenir Michel Aoun à la présidence. Des rumeurs persistantes, démenties depuis par le Futur, sur un éventuel changement de position de l'ancien Premier ministre, le conduisant à soutenir la candidature de M. Aoun, étaient apparues ces derniers jours.
Le CPL qui a décidé de boycotter les séances du Conseil des ministres et du dialogue national, dénonçant des atteintes, selon lui, au Pacte national, a menacé de recourir à une escalade dans la rue, notamment le jour de la séance consacrée à l'élection présidentielle. Le retour de M. Hariri intervient quatre jours avant la séance consacrée à l'élection d'un nouveau chef de l'Etat, qualifiée de décisive par certains.
(Lire aussi : Cheminement (très timide) vers un candidat consensuel)
Intertitre
Plusieurs responsables ont évoqué dans la journée la question présidentielle.
"Les forces politiques du pays doivent œuvrer pour sortir le Liban des crises dont il souffre. Pour cela, il faudrait dissocier la crise du Liban des crises régionales autour de nous, notamment celles au Yémen, en Syrie et en Irak", a déclaré Nawwaf Moussaoui, député du Hezbollah, qui est pourtant présent en Syrie.
Le Hezbollah soutient la candidature de Michel Aoun à l'élection présidentielle. M. Frangié et le fondateur du CPL, les deux favoris de l'échéance, sont issus de la coalition du 8 Mars, dont le Hezbollah est le pivot.
Une situation que le ministre démissionnaire de la Justice, Achraf Rifi, a à nouveau critiqué.
"Avec le soutien à la candidature de M. Frangié ou de M. Aoun, nous nous vendons à bas prix", a-t-il déclaré, ajoutant que "le soutien accordé à un proche du Hezbollah ou du président syrien Bachar el-Assad constituerait une capitulation". "Nous sommes prêts à nous battre par tous les moyens pour défendre notre identité libanaise et arabe face à l'axe iranien qui tente de bouleverser notre identité", a-t-il lancé.
De son côté, la patriarche maronite, Mgr Béchara Raï, a souligné qu'il "oeuvre avec bonne foi en interne et auprès des responsables étrangers pour l'élection d'un chef de l'Etat". Dans une déclaration faite à Ferzol, au deuxième jour de sa tournée pastorale dans le caza de Zahlé, iI a exprimé sa "tristesse" face au fait que "certains Libanais laissent l'extérieur régler les problèmes du pays".
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LA LIBRE EXPRESSION
23 h 54, le 25 septembre 2016