Ghanem : Comment peut-on plaider pour la conformité au pacte alors que l’on bloque la présidentielle ?

Robert Ghanem, député de la Békaa, s'est posé la question de savoir comment on peut plaider en faveur de la conformité au pacte, sous prétexte de préserver les droits des chrétiens, alors que l'on bloque la tenue de l'élection d'un nouveau président de la République, sachant que c'est lui qui représente la conformité au pacte au sommet de la pyramide de l'État.
M. Ghanem, qui s'exprimait lors d'un déjeuner qu'il a donné hier en l'honneur de Randa Berry, a estimé que « les leaders libanais, dont notamment les chrétiens, devraient être à la hauteur des dangers existentiels qui menacent le Liban à l'heure actuelle ». « Ces leaders devront donc s'acquitter de leurs responsabilités, parce que la poursuite du blocage de la présidentielle et la non-conformité aux mécanismes constitutionnels mèneront à la chute de l'État et de ses institutions », a ajouté Robert Ghanem, avant de poursuivre : « Comment peut-on plaider en faveur de la conformité au pacte, sous prétexte de préserver les droits des chrétiens, alors que l'on bloque la tenue de la présidentielle, sachant que c'est le président de la République qui incarne la conformité au pacte, au sommet de la pyramide de l'État ? »
« Si la préservation des droits des chrétiens est une demande juste, elle devrait être assurée par les pratiques constitutionnelles, et non par la confessionnalisation et le communautarisme pour des objectifs que tout le monde connaît », a souligné le député de la Békaa, tout en précisant que « le partenariat devrait être axé sur la responsabilité et non sur les intérêts privés comme c'est le cas actuellement ». Robert Ghanem a enfin invité les pays amis du Liban, en particulier ceux dotés d'une influence au sein de la communauté internationale, à « prendre une initiative, parce que le pays a besoin d'une décision internationale qui protège son existence et le consacre comme un modèle et un exemple de la modération ».