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Moyen Orient et Monde - Syrie

Déluge de feu sur Alep en prélude à une offensive terrestre du régime

Les discussions à New York sont dans l'impasse.

Les dégâts dans les quartiers d’Alep aux mains des rebelles sont considérables à cause des frappes russes et du régime. Abdel-Rahman Ismaïl/Reuters

Un déluge de feu s'est abattu hier sur les quartiers rebelles d'Alep soumis à des bombardements d'une violence inouïe du régime syrien et de son allié russe, prélude à une opération terrestre contre cette partie de la ville où vivent 250 000 habitants.
Selon un journaliste de l'AFP dans la partie rebelle d'Alep, les bombardements – à l'artillerie, par des hélicoptères et par des avions – se succèdent sans discontinuer et les services de secours sont totalement impuissants face au déluge de feu.
Au moins 45 civils dont six enfants ont été tués dans les bombardements, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH). Selon Ammar al-Selmo, qui dirige les Casques blancs de la Défense civile syrienne à Alep, les bombardements aériens sur les quartiers de la ville tenus par les rebelles ont fait plus de 91 morts hier. Le bilan pourrait s'alourdir, des dizaines d'habitants se trouvant encore sous les ruines d'immeubles pulvérisés par les bombes du régime et de la Russie. « Les Syriens lâchent des barils d'explosifs et les avions russes effectuent des frappes », selon l'OSDH.
Deux centres des Casques blancs ont été touchés par les bombardements. L'un d'eux est complètement dévasté. Les secouristes ont indiqué ne plus disposer que de 2 000 litres de carburant. Ils doivent désormais le rationner et choisir où intervenir. Dans le quartier al-Kallasé, les secouristes, avec seulement un bulldozer et leurs mains, fouillent de manière dérisoire dans les gigantesques amas de décombres après l'effondrement de trois bâtiments. En outre, dans l'ouest de la province d'Alep, 15 personnes dont 11 enfants ont été tuées par un raid russe sur le village rebelle de Bechkatine, selon l'OSDH, qui fait état aussi de bombardements aériens ayant fait 11 morts à al-Bab, fief du groupe État islamique (EI) dans la province.
L'armée du régime Assad, qui assiège la partie rebelle d'Alep depuis deux mois, a annoncé jeudi soir le lancement d'une offensive pour reprendre ces quartiers. « Nous avons commencé des opérations de reconnaissance et de bombardements aériens et d'artillerie », a affirmé une source militaire de haut niveau. « Elles peuvent durer des heures ou des jours avant une opération terrestre. » Une autre source militaire à Damas a assuré que « le nombre de combattants (du régime) permettait très bien de commencer une opération terrestre car de nombreux renforts sont arrivés à Alep ».
La coalition de l'opposition syrienne a dénoncé « une campagne criminelle » du régime Assad et critiqué le « silence » de la communauté internationale.

Échec diplomatique
« Ce qui se passe, c'est qu'Alep est attaquée et que tout le monde a repris les armes », a déploré depuis New York l'émissaire de l'Onu pour la Syrie, Staffan de Mistura. Une trêve convenue le 9 septembre par Moscou et Washington a volé en éclats lundi et n'a pas permis de livrer de l'aide humanitaire dans la partie d'Alep assiégée.
L'Onu a annoncé hier envisager une route alternative pour faire parvenir vivres et médicaments aux habitants des quartiers rebelles, alors que 40 camions d'aide humanitaire sont bloqués depuis une semaine à la frontière entre la Turquie et la Syrie.
Sur le plan diplomatique, la réunion jeudi du Groupe international de soutien à la Syrie (GISS) à New York a été un échec.
Au terme de deux heures de consultations, le secrétaire d'État américain John Kerry a demandé à la Russie d'être « sérieuse » afin de pouvoir remettre sur les rails l'accord de cessez-le-feu que Washington et Moscou avaient signé. Il a aussi de nouveau réclamé que Damas « arrête d'utiliser » son aviation pour aller bombarder l'opposition et des civils. « La question dorénavant est de savoir s'il reste une véritable chance d'avancer parce qu'il est clair que nous ne pouvons pas continuer plus longtemps sur cette voie », a jugé M. Kerry lors d'une brève déclaration à la presse, le ton particulièrement grave. « La seule façon d'y arriver est que ceux qui disposent d'une force aérienne cessent de l'utiliser », a-t-il réclamé, en allusion à l'aviation syrienne qui devait être clouée au sol selon les termes de l'accord de Genève.
Hier, le secrétaire d'État US a finalement rencontré son homologue russe Sergueï Lavrov en marge de l'Assemblée générale de l'Onu à New York, mais sans résultat marquant. « Nous avons échangé des idées et nous avons fait de petites avancées », a brièvement déclaré M. Kerry. Bien que l'aviation de la Russie soutienne son allié syrien dans les bombardements qui frappent Alep, M. Lavrov a estimé à la tribune de l'Onu « essentiel » de préserver l'accord pour un cessez-le-feu en Syrie. Il a toutefois martelé que le cessez-le-feu n'avait « pas de raison d'être » si l'opposition modérée sur le terrain ne se démarquait pas des groupes extrémistes « terroristes ».
Pour le chef de la diplomatie française Jean-Marc Ayrault, le régime de Damas « joue la carte d'une partition de la Syrie » en reconquérant toutes les régions « utiles » du pays.
(Sources : agences)

Un déluge de feu s'est abattu hier sur les quartiers rebelles d'Alep soumis à des bombardements d'une violence inouïe du régime syrien et de son allié russe, prélude à une opération terrestre contre cette partie de la ville où vivent 250 000 habitants.Selon un journaliste de l'AFP dans la partie rebelle d'Alep, les bombardements – à l'artillerie, par des hélicoptères et par des...

commentaires (2)

UNE TELLE GAFFE A ALEP OUVRIRA GRAND LE CHEMIN D,UNE GUERRE REGIONALE GENERALE OU TOUS LES PAYS ETRANGERS Y PARTICIPERONT...

LA LIBRE EXPRESSION

19 h 30, le 24 septembre 2016

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Commentaires (2)

  • UNE TELLE GAFFE A ALEP OUVRIRA GRAND LE CHEMIN D,UNE GUERRE REGIONALE GENERALE OU TOUS LES PAYS ETRANGERS Y PARTICIPERONT...

    LA LIBRE EXPRESSION

    19 h 30, le 24 septembre 2016

  • Stalingrad avec des armes modernes... c'est plus efficace et plus mortel

    FAKHOURI

    11 h 36, le 24 septembre 2016

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