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Liban - Hezbollah

Naïm Kassem propose trois volets pour une sortie de crise

Des responsables du Hezbollah ont fait assumer à l'Arabie saoudite « la responsabilité exclusive » du blocage, et prôné un accord interne sur la présidentielle, avant que « les crises ne s'amplifient ».
Le secrétaire général adjoint du parti, le cheikh Naïm Kassem, a ainsi avancé trois règles à suivre à cette fin. Il a au préalable évoqué « les nombreux parrains internationaux et régionaux qui se sont succédé au Liban, avec la latitude d'imposer leur mot d'ordre, de soutenir un leader et de rabaisser un autre, et de provoquer des discordes chroniques pour affaiblir les parties libanaises (...)
de sorte que le Liban a été fondé sur une réalité très douloureuse ». Aujourd'hui, « en l'absence d'un parrain international et régional, les forces internes émergent, mais sous une forme conflictuelle communautaire inadéquate et inopportune, comme si le Liban n'avait pas encore atteint l'âge adulte », a-t-il poursuivi. « Face à cet état des lieux, nous pouvons être réalistes et reprendre notre pays en main, et cela devrait se faire selon une démarche fondée sur trois règles : la première est la reconnaissance par tous qu'aucune partie n'est en mesure de lancer des exclusives face aux autres, et que Taëf demeure le régulateur adéquat des différentes forces politiques dans le cadre des lois et procédures en vigueur au Liban. » La deuxième règle proposée par Naïm Kassem consiste à « rechercher des gains nationaux et de renoncer à la recherche de gains communautaires, les premiers étant plus bénéfiques pour l'ensemble des composantes du pays, comme l'illustre par exemple la libération du territoire national, l'approbation d'une nouvelle échelle salariale, la lutte contre la corruption... Nous sommes capables en somme de nous entendre sur des lignes nationales générales ». Le numéro deux du Hezbollah a défendu enfin « la nécessité de rester unis, et de nous réunir régulièrement de sorte à renforcer nos rapports internes à travers une loi électorale juste et une justice plus transparente ».
C'est pour « une nouvelle loi électorale juste basée sur la proportionnelle » que Naïm Kassem a surtout plaidé : « La loi de 1960 produit des blocs parlementaires dont la représentativité n'est plus conforme à la réalité populaire (...).
Nous avons actuellement une opportunité à saisir, celle de produire une nouvelle loi électorale. Si l'on perd cette opportunité, Dieu seul sait comment les choses risquent de se dégrader. »
Il a évoqué par ailleurs les développements en Syrie, accusant une nouvelle fois les États-Unis de « parrainer les takfiristes et d'intervenir pour empêcher l'État syrien de marquer des réussites. L'Amérique tue, ment, bloque les solutions, soutient Israël et constitue un problème, pas une solution ».

Fadlallah: L'Arabie est l'obstacle réel
Pour sa part, s'agissant de la situation intérieure, le député Hassan Fadlallah a estimé que « le Liban fait face à une crise politique provoquée par la vacance présidentielle, et c'est sous ce prétexte que le Parlement ainsi que les intérêts socio-économiques des gens sont bloqués ». Et de poursuivre en pointant du doigt l'Arabie : « Savez-vous que la question commune à tous les meetings politiques porte sur la position de l'Arabie à l'égard de la candidature du général Michel Aoun (chef du bloc du Changement et de la Réforme) ?
N'est-il pas désolant de voir que les solutions au Liban sont suspendues à la décision d'un prince en Arabie ? » Et d'affirmer sur un ton ferme : « L'entrave véritable (à une solution) est dans l'attente de la position saoudienne. » M. Fadlallah a donc pressé les parties libanaises à « faire prévaloir la volonté nationale et se détacher de l'extérieur en vue d'aboutir à un accord sur la présidentielle ». Parce que « l'attente prolongée d'un signal extérieur ne fera qu'amplifier les crises au Liban », a-t-il ajouté, lors d'une cérémonie à l'école al-Mahdi à Hadeth.
Pour ce qui est de la Syrie, il a estimé que « la résistance n'a d'autre choix que de rester engagée dans son combat contre l'ennemi takfiriste et de défendre notre pays, notre entité et notre présence. Grâce aux efforts de la résistance et de l'armée, nous pouvons protéger notre pays de l'ennemi takfiriste, de la même manière que nous avions repoussé l'ennemi israélien ».

Des responsables du Hezbollah ont fait assumer à l'Arabie saoudite « la responsabilité exclusive » du blocage, et prôné un accord interne sur la présidentielle, avant que « les crises ne s'amplifient ».Le secrétaire général adjoint du parti, le cheikh Naïm Kassem, a ainsi avancé trois règles à suivre à cette fin. Il a au préalable évoqué « les nombreux parrains...

commentaires (2)

RESUME : ACCEPTEZ TOUS NOS ULTIMATUMS ET LE PAYS SERA SAUVE... PAR VOUS... POUR NOUS !

LA LIBRE EXPRESSION

09 h 45, le 24 septembre 2016

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Commentaires (2)

  • RESUME : ACCEPTEZ TOUS NOS ULTIMATUMS ET LE PAYS SERA SAUVE... PAR VOUS... POUR NOUS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 45, le 24 septembre 2016

  • un religieux qui s'occupe de politique...le pire des cocktails

    George Khoury

    08 h 42, le 24 septembre 2016

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