La vacance présidentielle a été, avec le dossier des réfugiés syriens, l'un des principaux sujets abordés par le chef du gouvernement, Tammam Salam, avec ses interlocuteurs à l'Onu, en marge de la 71e session de l'Assemblée générale des Nations unies.
Dans les coulisses du Palais de Verre, lorsqu'il a été question du Liban, une unanimité semblait se dégager autour de deux points. Le premier est que la crise présidentielle est difficile, compliquée et risque de se prolonger dans le temps. Le second est qu'il appartient aux Libanais de résoudre leurs propres problèmes, le rôle de la communauté internationale se limitant à aider le pays à faire face à la crise des réfugiés et à le soutenir pour préserver sa stabilité.
Il n'en demeure pas moins que pour le président français François Hollande, le débat de l'Assemblée générale a servi d'occasion pour remettre sur le tapis la présidentielle libanaise avec les États qui peuvent avoir une influence quelconque sur ce dossier. Selon des sources de la délégation française à l'Onu, François Hollande a tenu à conférer avec Tammam Salam avant de s'entretenir successivement avec ses homologues iranien, Hassan Rohani, et égyptien, Abdel Fattah al-Sissi, ainsi qu'avec le prince héritier saoudien, Mohammad ben Nayef.
Devant Tammam Salam, M. Hollande a rappelé « l'intérêt avec lequel il suit l'évolution de la situation au Liban, ainsi que les débats autour de la présidentielle ». Il l'a assuré de son soutien, notamment pour ce qui a trait au dossier des réfugiés et aux menaces qui pèsent sur le pays du fait des guerres qui l'entourent, avant de lui confier qu'il allait faire comprendre à ses interlocuteurs iranien et saoudien qu'« ils n'avaient aucun intérêt à ce que cette situation se prolonge au Liban ».
Le président français a aussi assuré à son hôte que son pays continuera de soutenir l'armée et qu'il poursuivra ses contacts jusqu'à l'organisation de la présidentielle et la redynamisation des institutions constitutionnelles. Il lui a fait part des préparatifs en cours pour une convocation du Groupe des amis du Liban à une réunion qui se tiendrait en novembre à Paris afin de discuter des moyens d'aider davantage le pays.
Après son entretien avec François Hollande, le chef du gouvernement a conféré avec le président égyptien, ainsi qu'avec le secrétaire d'État du Vatican, le cardinal Pietro Parolin. Il a tenu une réunion avec son homologue suédois, Stefan Löfven, en présence du chef de la diplomatie, Gebran Bassil, et de l'ambassadeur du Liban à l'Onu, Nawaf Salam. Il devait plus tard prononcer le discours du Liban au sommet sur les réfugiés.
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Gébran Bassil a assassiné le Liban et vient assister à ses obsèques.
Un Libanais
15 h 57, le 21 septembre 2016