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Liban - Réfugiés

Derbas à « L’OLJ » : À New York, le Liban affirmera son refus catégorique de l’implantation

Tammam Salam évoquera ce dossier avec Ban Ki-moon et plusieurs chefs d'État.

Le Premier ministre, Tammam Salam, se rend aujourd'hui à New York pour participer à la 71e session de l'Assemblée générale des Nations unies, au siège de l'organisation internationale. Il prendra également part au « Sommet des Nations unies pour les réfugiés et les migrants », prévu lundi, ainsi qu'au « Sommet des dirigeants sur les réfugiés », prévu mardi à l'initiative du président des États-Unis, Barack Obama.

Si ces deux conférences de haut niveau sont perçues comme une tentative pour « améliorer la réponse de la communauté internationale à ce problème », comme on peut lire sur le site web de l'Onu, elles constituent une nouvelle opportunité pour le Liban de faire part de ses besoins et de mettre les donateurs devant leurs responsabilités en matière d'aide au Liban, qui est le deuxième pays, après la Turquie, à recevoir le plus grand nombre de réfugiés ayant fui la guerre en Syrie. Par rapport à sa population, le Liban est toutefois le pays qui accueille le plus grand nombre de réfugiés au monde.

C'est dans ce cadre qu'il conviendrait de placer les interventions prévues de Tammam Salam dans ces réunions internationales : « Ce qui nous importe le plus à New York, c'est d'affirmer la position du Liban », explique à L'Orient-Le Jour le ministre des Affaires sociales, Rachid Derbas. « Nous ne serons pas de ceux qui encouragent une nouvelle vague d'exode de la population syrienne », affirme-t-il avant de faire savoir que « le Liban profitera de sa présence sur la plus grande tribune internationale pour rappeler aux grands de ce monde qu'il reçoit un grand nombre de réfugiés syriens (plus d'un million de Syriens sont enregistrés auprès du Haut-Commissariat aux réfugiés), en dépit de ses capacités limitées. Il va réitérer aussi son refus catégorique de l'implantation des réfugiés sur son sol ». Selon M. Derbas, « l'exécution des engagements internationaux n'était pas à la hauteur de nos attentes, ainsi nous exhorterons les donateurs à s'acquitter de leurs responsabilités dans ce domaine ».

 

(Lire aussi : Le Premier ministre Salam conforté par la communauté internationale)

 

La réponse libanaise à la crise des réfugiés
Dans un communiqué publié à l'issue d'une réunion tenue jeudi avec le chef du gouvernement, les ambassadeurs des cinq membres permanents du Conseil de sécurité, ainsi que la représentante du secrétaire général des Nations unies au Liban, Sigrid Kaag, ont appelé le Liban à « présenter des propositions constructives en matière de réfugiés ». Rachid Derbas rappelle à cet égard que « le plan d'action gouvernemental adopté en juin 2014, baptisé "la réponse libanaise à la crise des réfugié", et qui subit une mise à jour périodique, prévoit l'arrêt du flux des réfugiés » (but atteint à travers une décision du ministre de l'Intérieur, Nouhad Machnouk, en janvier 2015). « Le plan du gouvernement évoque également plusieurs points qui seront présentés et discutés lors des sommets de New York », note le ministre des Affaires sociales avant de poursuivre : « Nous plaiderons pour une coopération plus efficace avec les Nations unies, en vue de consacrer 36 % des aides attendues à la préservation de la stabilité des collectivités hôtes. » « Le Liban incitera aussi les participants à poursuivre leur œuvre visant à faciliter le retour des réfugiés », précise-t-il.

 

(Lire aussi : Washington se défend de demander au Liban d'implanter les Syriens sur son sol)

 

Les zones sécurisées
Le cessez-le-feu récemment conclu entre le secrétaire d'État américain, John Kerry, et le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a-t-il un impact sur l'approche libanaise au dossier des réfugiés ? « Nous suivons de près les négociations menées dans ce cadre, en vue de tirer un profit de leurs résultats », indique M. Derbas, qui poursuit : « Le cessez-le-feu créera des zones sécurisées en Syrie qu'il faudrait aménager et restaurer pour inciter les réfugiés à y revenir. »
Le ministre des Affaires sociales ne manque pas, toutefois, de mettre l'accent sur la dimension intérieure du dossier : « Le Liban, au vu de sa démographie et de sa géographie, ne peut plus supporter le lourd fardeau d'une présence syrienne massive sur son sol, d'autant plus que celle-ci pourrait faire l'objet de tiraillements politiques qui menaceraient les institutions. »
Interrogées par L'OLJ, des sources proches de Tammam Salam ont fait valoir que, dans le cadre de sa visite à New York, le Premier ministre évoquera le dossier épineux des réfugiés lors de ses rencontres avec Ban Ki-moon, ainsi qu'avec plusieurs chefs d'État, dont notamment le président français, François Hollande.

 

 

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commentaires (3)

J'espère , que tout le monde s'élèvera aussi contre l'implantation des réfugiés palestiniens ...

M.V.

11 h 36, le 17 septembre 2016

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Commentaires (3)

  • J'espère , que tout le monde s'élèvera aussi contre l'implantation des réfugiés palestiniens ...

    M.V.

    11 h 36, le 17 septembre 2016

  • Bonne chance pour le premier ministre Salam pour une mission presque impossible .

    Sabbagha Antoine

    09 h 45, le 17 septembre 2016

  • LE LIBAN AFFIRMERA SON REFUS... MAIS ILS SONT ET SERONT LA... SI................................

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 41, le 17 septembre 2016

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