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Liban - L’éclairage

Présidentielle : va-t-on vers l’élection d’un outsider ?

La vacance présidentielle connaîtra-t-elle bientôt un dénouement ? Les sons de cloche que l'on peut recueillir des différentes sources sont assez discordants. Une rumeur devient toutefois persistante : un nouveau nom (consensuel) serait bientôt de nouveau en gestation, appuyé par les États-Unis, avec une délégation du dossier à la France et un soutien du Vatican. Les contours de cette nouvelle initiative internationale, après l'échec de la libanisation du dossier, restent cependant très flous.
Un ancien ministre estime qu'il y aurait bientôt de nouveaux développements découlant de contacts entre les grandes capitales et véhiculées par des responsables internationaux qui visitent le Liban, suite à l'accord de cessez-le-feu en Syrie décidé par Washington et Moscou. Bkerké, pour sa part, devrait s'activer afin d'encourager un accord autour du projet de loi électorale, qui ouvrira la voie à l'élection d'un président de la République et permettrait de dépasser le refus, par les forces du 14 Mars, du package deal proposé par le président du Parlement, Nabih Berry.
Pour sa part, le bloc du Changement et de la Réforme insiste sur l'escalade, fixant deux rendez-vous : la prochaine séance de vote au Parlement le 28 septembre prochain, et le 13 octobre pour un possible recours à la rue, au cas où l'ancien Premier ministre Saad Hariri, patron du Futur, ne trancherait pas sa position en faveur d'un appui à la candidature du député Michel Aoun, chef du bloc.
Les spéculations allaient bon train hier sur la réunion qui a eu lieu entre le chef des Forces libanaises, Samir Geagea, et l'ancien député Ghattas Khoury, envoyé par Saad Hariri. Selon certaines sources, le conseiller de Hariri aurait informé M. Geagea, qui appuie la candidature de M. Aoun, d'une position favorable à cette candidature. D'autres sources affirment le contraire : M. Khoury aurait confirmé au chef des FL que le Futur appuie toujours la candidature de Sleiman Frangié tant que celui-ci n'y a pas renoncé, à moins qu'un candidat consensuel ne fasse son apparition. Selon ces sources, M. Geagea aurait tenté de plaider la cause de l'élection de Michel Aoun, qui ferait des deux alliés des partenaires au pouvoir et leur permettrait d'empêcher que le mandat n'accorde une suprématie au Hezbollah. M. Khoury lui aurait proposé de travailler plutôt à l'arrivée d'un candidat consensuel, accepté de tous.
Dans tous les cas, les derniers tweets postés par Saad Hariri mercredi, très hostiles à l'Iran qu'il considère comme à la source des problèmes des Arabes et du terrorisme, ne vont pas dans le sens d'un soutien à Michel Aoun, soulignent des sources du Futur. Ainsi, selon ces sources, comment l'ancien Premier ministre, qui se positionne si clairement dans le cadre du conflit entre l'Arabie saoudite et l'Iran, peut-il appuyer le candidat du Hezbollah et de la République islamique ?
Pour sa part, inquiet de la volonté d'escalade affichée par le bloc de Michel Aoun, un ancien ministre rappelle que les grandes puissances et les organisations internationales mettent régulièrement en garde contre le blocage des institutions et le recours à la rue, notamment par des forces politiques qui revendiquent l'élection d'un président. Cette mise en garde a été, notamment, exprimée lors de la réunion des ambassadeurs des grandes puissances avec le Premier ministre Tammam Salam, à la veille de son départ pour New York.

La vacance présidentielle connaîtra-t-elle bientôt un dénouement ? Les sons de cloche que l'on peut recueillir des différentes sources sont assez discordants. Une rumeur devient toutefois persistante : un nouveau nom (consensuel) serait bientôt de nouveau en gestation, appuyé par les États-Unis, avec une délégation du dossier à la France et un soutien du Vatican. Les contours de cette...

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