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Tadjikistan: le président accuse l'opposition d'avoir voulu instaurer un "Etat islamique"

Le président tadjik Emomali Rakhmon a accusé vendredi un groupe d'opposants emprisonné d'avoir cherché à instaurer un "État islamique" et fomenté une guerre civile dans ce pays d'Asie centrale confronté à la montée de l'islamisme radical.

S'exprimant à la télévision à la veille du 25e anniversaire de l'indépendance de cette ex-république soviétique, M. Rakhmon a dénoncé les "plans destructeurs" du parti de la Renaissance islamique du Tadjikistan, parti d'opposition interdit en août par les autorités qui l'accusent d'être un mouvement "terroriste" lié à l'organisation État islamique (EI).
"Des forces malveillantes et des gens égarés accomplissant les plans et les instructions de leurs maîtres étrangers (...) planifiaient d'instaurer un État islamique et d'aspirer le Tadjikistan dans la spirale d'une guerre fratricide", a lancé M. Rakhmon.

Début août, près de 200 personnes ont été condamnées pour "rébellion" à des peines de prison, parfois à vie, après des affrontements avec les forces de l'ordre qui avaient fait une cinquantaine de morts en septembre 2015.

Le pouvoir avait alors accusé l'ancien vice-ministre de la Défense Abduhalim Nazarzoda, tout juste démis de ses fonctions, d'avoir organisé ces attaques, les autorités assurant qu'il s'agissait d'une tentative de coup d'Etat. Abduhalim Nazarzoda avait été tué dans les combats.

M. Rakhmon a fait de la lutte contre l'intégrisme religieux une priorité dans ce pays laïc à majorité musulmane, où une sanglante guerre civile entre le pouvoir pro-communiste et des rebelles islamistes avait fait plus de 100.000 morts entre 1992 et 1997.

Les autorités ont pris en 2015 des mesures radicales pour contrer l'influence grandissante des extrémistes religieux, parmi lesquelles le rasage forcé des barbes, des restrictions pour le pèlerinage annuel à La Mecque et une campagne contre le port du hijab.
Début septembre, M. Rakhmon a affirmé que la guerre civile des années 1990 "était partie des mosquées (...) à l'initiative du parti de la Renaissance islamique du Tadjikistan".

Le président tadjik Emomali Rakhmon a accusé vendredi un groupe d'opposants emprisonné d'avoir cherché à instaurer un "État islamique" et fomenté une guerre civile dans ce pays d'Asie centrale confronté à la montée de l'islamisme radical.
S'exprimant à la télévision à la veille du 25e anniversaire de l'indépendance de cette ex-république soviétique, M. Rakhmon a dénoncé les...