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Campus - Formation

L’AUB engagée dans la promotion de la bioéthique et du professionnalisme médical dans le monde arabe

Depuis son lancement il y a plus de six ans à l'AUB, le programme Salim el-Hoss en bioéthique et professionnalisme (SHBPP) a mené de multiples actions locales et internationales visant à promouvoir la bioéthique et l'éthique médicale. Rencontre avec la professeure Thalia Arawi, directrice fondatrice du SHBPP.

Le premier rôle de la professeure Thalia Arawi, en tant que directrice fondatrice du SBHPP, est de renforcer la compréhension et l’appréciation de la bioéthique comme étant intrinsèque à la médecine, et non étrangère à elle.

«Affilié à la faculté de médecine et au centre médical de l'AUB, le SHBPP constitue une ressource interdisciplinaire pour les professeurs, les étudiants, les professionnels de la santé et les décideurs, impliqués dans l'éducation à la bioéthique, la recherche et la médecine, au Liban et dans la région arabe », explique la professeure Thalia Arawi, directrice fondatrice du programme Salim el-Hoss en bioéthique et professionnalisme.
Lancé en avril 2010 grâce à un don de l'ancien Premier ministre Salim el-Hoss, ce programme, le premier et seul du genre au Liban et dans les pays arabes, vise à éduquer à la bioéthique, à appuyer la recherche dans ce domaine et à mettre en lumière des questions et des problèmes moraux liés aux nouvelles pratiques médicales et aux recherches en biologie. Un objectif qu'il s'efforce d'atteindre en développant des activités d'enseignement à destination des étudiants en médecine et des résidents, en organisant des conférences, des ateliers et des séminaires sur des questions d'éthique et en menant des actions de sensibilisation.
«Nous avons développé des cours obligatoires en bioéthique et humanités médicales destinés aux étudiants en médecine de l'AUB de la première à la quatrième année. Nous favorisons et encourageons, chez les étudiants en médecine et les résidents, le développement de compétences, d'attitudes et de comportements requis sur des questions telles que les soins de fin de vie, l'économie médicale, l'administration de la santé, la législation et la politique, l'éthique et la recherche », poursuit la professeure Arawi qui se réjouit de l'accueil favorable reçu par ce programme dans des conférences transnationales sur la bioéthique. « Des universités d'autres pays ont demandé la permission de reproduire nos cours », souligne-t-elle.
D'un autre côté, le SHBPP travaille en vue d'aligner les curriculums cachés sur les programmes formels. « Sans cet alignement, la plupart des travaux effectués dans le cadre du curriculum formel auront peu d'impact. Par exemple si, dans le cadre du programme officiel, nous enseignons aux étudiants l'importance de respecter les points de vue et les souhaits des patients ainsi que leur consentement éclairé avant toute procédure invasive et qu'ils repèrent dans les salles des médecins qui ne le font pas, notre enseignement s'effondre. Nous devons montrer aux étudiants ce que l'on veut leur apprendre, et non pas uniquement leur en parler. Les étudiants ont besoin de voir des médecins modèles qu'ils imiteront. Ils doivent également apprendre quoi faire lorsqu'ils tombent sur quelqu'un qui n'incarne pas l'éthique ni le professionnalisme », explique Thalia Arawi. Et d'insister: « Mon premier rôle, en tant que directrice fondatrice du SBHPP, est de renforcer la compréhension et l'appréciation de la bioéthique comme étant intrinsèque à la médecine,
et non étrangère à elle. »

Des consultations d'éthique clinique au chevet des patients
Par ailleurs, le SHBPP, qui joue un rôle important au sein du Comité de l'éthique des recherches et du Comité de l'éthique du centre médical de l'AUB, a introduit les consultations d'éthique clinique pour la première fois dans le monde arabe. La professeure Arawi explique : « Souvent, les patients ont des craintes et des désirs qui se dressent sur le chemin de l'acceptation et/ou de la compréhension des décisions médicales qui, selon le physicien, sont appropriées. Compte tenu de l'incertitude ou du conflit de valeurs, nous accompagnons le patient et les familles pour démêler ces questions et prendre des décisions ou des actions éthiquement justifiables pour le patient, la famille et l'équipe soignante. »
Et outre la mise au point d'une méthode d'évaluation du professionnalisme chez les médecins et les praticiens, le SHBPP a lancé le Prix de l'humanisme et du professionnalisme décerné annuellement à un résident et un médecin qui se distinguent par leur approche humaniste et leur professionnalisme.
Toujours ancré dans l'esprit humaniste, le SHBPP a créé le Fonds de l'humanisme médical pour venir en aide aux patients nécessiteux. « Nous menons également des activités de recherche sur la bioéthique. Il est très important d'élaborer des règlements en adéquation avec notre culture au lieu de les importer en gros de l'Ouest », ajoute la professeure Arawi.

M=EC2
Inspiré par la fameuse équation d'Einstein E=MC2, le SHBPP a développé la sienne: M=EC2 qui se lit en anglais: «Medicine is about empathy, caring and curing», plaçant ainsi l'empathie et la compassion – l'humain donc – au centre de la pratique médicale. « Nous avons gravé cette équation sur des broches que nous distribuons à nos étudiants au début de leur formation clinique. Et nous leur apprenons qu'il ne s'agit pas uniquement de paroles et qu'il faut absolument concrétiser ce principe dans la pratique de la médecine», note la professeure Arawi avant de conclure: «Au SHBPP, nous voulons aider les médecins diplômés à devenir des 'guérisseurs' – par opposition aux 'professionnels de la santé' – qui font ce qu'il faut faire lorsque personne ne regarde. »

Pour en savoir plus sur le programme Salim el-Hoss : http://www.aub.edu.lb/fm/shbpp/

«Affilié à la faculté de médecine et au centre médical de l'AUB, le SHBPP constitue une ressource interdisciplinaire pour les professeurs, les étudiants, les professionnels de la santé et les décideurs, impliqués dans l'éducation à la bioéthique, la recherche et la médecine, au Liban et dans la région arabe », explique la professeure Thalia Arawi, directrice fondatrice du...

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