Rechercher
Rechercher

Liban

Sleiman : La démocratie passe avant la conformité au pacte

Pour Amine Gemayel, « la vacance présidentielle est à l'origine de la paralysie du gouvernement et du Parlement ».

Michel Sleiman et Amine Gemayel réunis hier à Bickfaya. Photo Ani

L'ancien président de la République Michel Sleiman a souligné hier que la démocratie passait avant la conformité au pacte, ce qui signifie qu'il faut prendre d'abord le chemin du Parlement pour élire un président.
À l'issue de sa rencontre avec l'ancien chef d'État Amine Gemayel à Bickfaya, M. Sleiman a estimé qu'ils « perdent leur temps à ne pas élire un président sous prétexte de conformité au pacte ».
Selon lui, « il y a une grande confusion concernant la définition de la conformité au pacte ». « La démocratie passe avant la conformité au pacte, ce qui signifie qu'il faut aller au Parlement (pour élire un président de la République) », a ajouté Michel Sleiman avant de poursuivre : « Démissionner du gouvernement est permis, mais boycotter les séances du Conseil des ministres, sous prétexte de conformité au pacte, ne l'est pas, parce que cela exposerait le pays et les citoyens à de grandes crises. »
M. Sleiman s'est posé la question de savoir « comment peut-on élaborer une loi électorale en l'absence d'un président de la République », tout en indiquant que « la proportionnelle, que plusieurs composantes craignent, est la meilleure solution ».
Concernant le package deal proposé par le président de la Chambre, Nabih Berry, il s'est dit favorable à ses points positifs. Il a dénoncé toutefois le fait de lier toutes les échéances, puisque l'élection présidentielle devrait se tenir le plus tôt possible.
Pour ce qui est du retard prévu du passage à la retraite du commandant en chef de l'armée, Jean Kahwagi, Michel Sleiman a rappelé que le ministre de la Défense, Samir Mokbel, a proposé la désignation d'un nouveau commandant en chef, avant le passage à la retraite de quelques officiers. Or, le boycott de la séance gouvernementale a ajourné la discussion de ces sujets importants. Selon M. Sleiman, « il est difficile d'assurer l'accord des deux tiers des ministres sur le nom d'un candidat ». « Le passage à la retraite du général Kahwagi sera ajourné pour éviter une vacance à la tête de l'institution militaire », a-t-il ajouté.

Caprices politiques
De son côté, Amine Gemayel a fait état de « craintes pour l'avenir du pays, vu les complications et la vacance qui nous sont imposées à cause de caprices politiques ou intérêts régionaux qui ne concernent pas le Liban ».
« L'élection d'un président de la République est un devoir constitutionnel, légal et national », a-t-il noté avant de souligner qu'« il est faux de dire que la Constitution a donné aux députés le droit de ne pas assister aux séances du Parlement », d'autant plus que « la Loi fondamentale a été rédigée pour préserver le pays ».
Selon M. Gemayel, « maintenir la situation actuelle du pays, après deux ans et demi de vacance présidentielle, est un crime impardonnable ». « Telle est la raison derrière la paralysie du Parlement et du Conseil des ministres », a-t-il déclaré avant d'inviter ceux qui ont opté pour le boycottage à « ne pas prendre la conformité au pacte pour prétexte à leur action, puisque celle-ci est garantie par la Constitution. Ainsi l'atteinte à la Constitution est une atteinte au pacte, et non une remise en question de ce dernier ».

L'ancien président de la République Michel Sleiman a souligné hier que la démocratie passait avant la conformité au pacte, ce qui signifie qu'il faut prendre d'abord le chemin du Parlement pour élire un président.À l'issue de sa rencontre avec l'ancien chef d'État Amine Gemayel à Bickfaya, M. Sleiman a estimé qu'ils « perdent leur temps à ne pas élire un président sous prétexte...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut