Des économistes libanais plus optimistes pour la croissance cette année

Treize économistes sur un panel de 17 interrogés par l'institut libanais Economena Analytics ont déclaré anticiper une croissance du PIB gravitant autour de 1,2 % en 2016, révèle un sondage publié dans la dernière édition du Lebanese Economic Outlook, qui a été réalisé entre le 15 juillet et le 2 août. Les économistes confient être plus optimistes sur la situation économique qu'il y a six mois, lorsqu'ils avaient tablé sur une croissance de 0,7 %, toujours pour 2016. Le sondage révèle également que seuls 2 économistes parmi les 17 interrogés tablent, eux, sur une croissance négative pour 2016.
Le sondage indique que l'ensemble des 17 économistes interrogés estiment que le secteur des transports verra sa productivité s'améliorer, ou du moins se stabiliser au cours des 12 prochains mois. « Les prix de l'essence sur le marché local qui ont baissé d'un dixième, combinés au renforcement du dollar, aident à l'amélioration du pouvoir d'achat », considère le rapport.
Quant à l'effet négatif de la baisse des prix du pétrole sur les remises des expatriés, les économistes indiquent qu'il a pu être contenu et prévoient une stagnation du volume des remises durant les 12 prochains mois, alors qu'ils avaient prédit sa baisse début 2016. Ils justifient ce changement de tendance du fait que le niveau de croissance dans les pays du Golfe, où résident un grand nombre d'expatriés libanais, est resté positif en dépit de la baisse des recettes de ces États. De plus, les tensions diplomatiques enclenchées début 2016 entre l'Arabie saoudite et le Liban se sont apaisées, ce qui a également contribué à des prévisions plus optimistes sur les remises.
Des remises qui vont également soutenir la croissance des dépôts bancaires, et permettre aux banques d'accroître leurs crédits, selon les économistes du panel qui misent sur une activité positive des banques et des assurances en 2016, contre seulement deux d'entre eux qui pensent qu'elle risque de se détériorer.
Les sondés restent toutefois pessimistes en ce qui concerne les performances du secteur hôtelier, malgré la reprise continue au niveau des arrivées des touristes, avec des prévisions encore plus pessimistes que pour le secteur immobilier.
Le sondage indique enfin qu'un seul économiste sur 17 pense qu'un président de la République sera élu en 2016, contre 8 économistes lors de l'étude de janvier. Les réponses étaient également pessimistes concernant le déblocage en 2016 du processus d'attribution de licences d'exploration des réserves présumées de pétrole et de gaz au Liban, avec 9 économistes sur 17 estimant que cela n'aura pas lieu.