Le festival Jabalna fête ses dix ans

L'association Jabalna organise cette année encore son festival annuel le dimanche 4 septembre, une journée consacrée à l'écologie et à la dabké traditionnelle. Le festival aura lieu comme d'habitude à Maasser el-Chouf, et des excursions seront proposées dans la réserve naturelle des cèdres du Chouf pour les visiteurs, dont le nombre est estimé entre 10 000 et 12 000.

« Un petit plus »
Il y a dix ans, l'association Jabalna avait décidé de redonner vie à Maasser el-Chouf, un village durement éprouvé par la guerre. L'objectif principal était de créer une histoire commune aux nouvelles générations qui puisse transcender les appartenances de chacun. Depuis sa création en 2006, le festival s'est beaucoup développé : il est tout d'abord possible de déguster les recettes traditionnelles et la « mouné » (provisions de produits du terroir) préparées par des amateurs (trices) de cuisine. Cette année, le chef Maroun Chedid a animé un atelier destiné aux exposants du souk de produits traditionnels du festival. D'un autre côté, Jabalna a décidé, avec la coopération de Barbara Massaad, spécialiste de la mouné, de choisir le meilleur produit de chaque exposant, afin de l'aider à le diffuser et à en améliorer l'emballage.

Le public pourra faire des achats auprès des producteurs locaux, mais il sera surtout encouragé à passer un bon moment, dont les souvenirs l'accompagneront après son départ. Yolla Noujaim, organisatrice du festival, estime que « l'idéal serait que chaque visiteur, après cette journée, rapporte chez lui un petit plus ».
Pour ceux qui le désirent, il est possible de passer la nuit à Maasser el-Chouf dans les auberges Saint-Michel, Beit el-Hana ou Maasser Ecolodge, après avoir assisté aux spectacles de dabké.

(Pour mémoire :  De la dabké et rien que de la dabké dimanche au Barouk)

Dabké marathon...
Comme l'année précédente, le festival accueillera ce dimanche quatre troupes professionnelles de dabké qui présenteront deux spectacles durant la journée. Après chaque show, les troupes danseront cette danse festive avec le public dans une sorte de « marathon de dabké ». La nouveauté de cette année est le concours organisé pour les troupes non professionnelles, composées principalement de jeunes apprenant la dabké dans les écoles ou les clubs issus de tous les coins du Liban. À terme, le but de l'association, en coopération avec le ministère de la Culture, serait de fonder une équipe nationale de dabké à laquelle participeraient les meilleurs danseurs du pays. Un concours de la plus belle photo de dabké sera également organisé au cours du festival.

La jeunesse est le vecteur le plus important en vue de faire perdurer les traditions et c'est pour cela qu'une aire de jeux spéciale sera consacrée aux enfants, afin de permettre aux familles de profiter des spectacles. Dans ces espaces, les plus jeunes seront sensibilisés aux problématiques environnementales, notamment au tri des déchets.

Dépollution
Le respect de l'environnement est une valeur importante pour le festival de Maasser el-Chouf, un village lui-même entouré d'une des forêts de la plus grande réserve naturelle du Liban, les cèdres du Chouf. Au sein du village, où le trafic sera banni ce jour-là, il sera possible de louer une bicyclette pour la journée, afin de se déplacer en toute tranquillité.

Pour monter au village et en descendre, des bus seront mis à la disposition des visiteurs à partir du centre Starco (Beyrouth) et de la ville de Damour (littoral du Chouf), toutes les heures à partir de 9 heures (réservations sur le site et la page Facebook de Jabalna). Par ailleurs, une navette gratuite sera également assurée depuis la place du village jusqu'à la forêt (pour les randonnées).
Favoriser les transports en commun est en effet un objectif important du festival, au même titre que le tri des déchets ou l'utilisation de sacs en papier et de verres biodégradables (une pratique exercée depuis dix ans) : de quoi nourrir un dimanche apaisant en ce lieu féerique de la montagne libanaise, loin de la pollution des plages et des embouteillages de Beyrouth.

Pour mémoire

Birday, exposition migrante dans les plus beaux sites, avec Jabalna