Rifi appelle Salam à démissionner

Le ministre démissionnaire de la Justice, Achraf Rifi, a appelé hier le Premier ministre Tammam Salam à démissionner, pour que le cabinet expédie les affaires courantes.
« Nous voulons que cette patrie soit à nous tous, égaux en droits et en devoirs, où nul n'aurait un privilège par rapport à l'autre. Un pays où il n'y a pas d'égalité entre ses fils n'est pas un pays, c'est une ferme », a affirmé M. Rifi, qui s'exprimait à l'occasion d'une cérémonie de clôture d'un concours à Tripoli.
« Nous vivons à l'ombre du vide présidentiel depuis plus de deux ans. Nous sommes dans un cercle vicieux », a poursuivi l'ancien patron des Forces de sécurité intérieure dans son allocution. « Le Parlement est quasi paralysé et le gouvernement piétine. C'est pourquoi j'appelle tout le monde à revenir au premier carré. La table de dialogue ne sera pas à l'origine de notre salut et les rencontres bilatérales ne mèneront nulle part », a-t-il poursuivi.
« Retournons au premier carré. La solution commence par l'élection d'un président de la République pour que l'action institutionnelle se réorganise. Toute autre option que les institutions constitutionnelles ne serait que rapiéçages inutiles, qui nous conduiraient à de nouvelles crises supplémentaires », a souligné Achraf Rifi.
« Certaines régions libanaises et une partie de Beyrouth souffrent de la crise des déchets. Depuis huit mois, les habitants de Beyrouth vivent à l'ombre de cette crise et je n'ai vu aucune solution digne de ce nom. D'où la nécessité de retourner aux institutions constitutionnelles. Toute autre option est une perte de temps inutile », a encore dit le ministre démissionnaire de la Justice.
« J'ai déjà appelé le Premier ministre à présenter sa démission pour que le cabinet soit chargé de l'expédition des affaires courantes. Et pour cause : ce gouvernement est rongé de l'intérieur et a avalé ses enfants. Je crains même qu'ils ne finissent enfouis dans les déchets », a-t-il lancé.
« C'est pourquoi j'appelle une fois de plus à la démission de ce gouvernement au plus vite, pour que nous revenions au premier carré et élisions un président de la République, afin de préserver notre dignité et les droits de chaque Libanais », a conclu Achraf Rifi.