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Économie - Libre-échange

TTIP : pour Bruxelles, « la balle roule toujours »

Les négociations sur le Partenariat transatlantique de commerce et d’investissement (TTIP, ou Tafta) ont débuté voici trois ans mais Américains et Européens n’ont pas été en mesure de surmonter leurs divergences. François Lenoir/Reuters

La Commission européenne a rappelé hier qu'elle avait reçu des États membres le mandat pour mener les négociations avec les États-Unis sur un projet de traité de libre-échange dont le vice-chancelier allemand, Sigmar Gabriel, a estimé la veille qu'elles avaient « de facto échoué ».
« La balle roule toujours », a déclaré le porte-parole de la Commission, Margaritis Schinas, interrogé sur les déclarations du dirigeant allemand. « Même si les discussions commerciales prennent du temps, le processus est enclenché et la Commission réalise des progrès constants dans les négociations en cours sur le TTIP », a-t-il poursuivi. « Les discussions entrent en effet dans une étape cruciale, puisque les propositions sont sur la table pour la quasi-totalité des chapitres ainsi qu'un aperçu général du futur accord », a-t-il ajouté.
Le Partenariat transatlantique de commerce et d'investissement (TTIP, ou Tafta) est en discussion depuis trois ans entre Américains et Européens.
Mais le vice-chancelier et ministre allemand de l'Économie, Sigmar Gabriel, a estimé dimanche que les négociations commerciales avaient « de facto échoué parce que nous, les Européens, nous ne voulions pas nous soumettre aux exigences américaines ». « Les choses ne progressent pas sur ce front », a ajouté Gabriel, également chef de file du Parti social-démocrate allemand.
La contestation en Allemagne est vive concernant l'accord en cours de négociation, y compris au sein de la coalition au gouvernement. Si les sociaux-démocrates, comme M. Gabriel, sont de plus en plus nombreux à ne plus y croire, la chancelière conservatrice Angela Merkel continue de défendre ce projet.
Le TTIP sera à l'ordre du jour de la prochaine réunion des ministres européens du Commerce, le 22 septembre à Bratislava.
Depuis le début des négociations, les deux parties n'ont pas été en mesure de surmonter leurs divergences. L'opposition de pays comme la France ainsi que la mobilisation citoyenne complique la tâche des négociateurs. La victoire du Brexit au référendum du 23 juin sur le maintien du Royaume-Uni dans l'UE est un autre coup d'arrêt aux négociations. Barack Obama, qui se heurte aussi à des oppositions aux États-Unis, dit vouloir conclure un accord avant la fin du second et dernier mandat du président américain, en janvier prochain.
La Commission européenne est également prête à finaliser l'accord d'ici à la fin de l'année mais pas au détriment des règles de sécurité, de santé, sociales et de protection des données ou de la diversité culturelle de l'Europe, a rappelé Schinas.
En coulisses, des diplomates sont convaincus que les négociations devront être suspendues au moins jusqu'après les élections en France et en Allemagne en 2017.

« L'OLJ » avec agences

La Commission européenne a rappelé hier qu'elle avait reçu des États membres le mandat pour mener les négociations avec les États-Unis sur un projet de traité de libre-échange dont le vice-chancelier allemand, Sigmar Gabriel, a estimé la veille qu'elles avaient « de facto échoué ».« La balle roule toujours », a déclaré le porte-parole de la Commission, Margaritis Schinas,...

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