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Accord de principe du gouvernement yéménite à l'initiative de paix de Kerry

Une journaliste saoudienne prenant la photo d'un véhicule touché par un missile lancé par les Houthis. FAYEZ NURELDINE/AFP

Le gouvernement yéménite exilé en Arabie saoudite a donné son accord de principe à l'initiative de paix du secrétaire d'Etat américain John Kerry de reprendre les pourparlers avec les rebelles Houthis sur la base de la formation d'un gouvernement d'union nationale.
A Sanaa, les rebelles ont eux affirmé avoir discuté de la mise en place d'un gouvernement, assurant qu'ils répondraient "positivement" à toute démarche visant à mettre fin au conflit et à parvenir à "la paix souhaitée".
Le Conseil des ministres yéménites, réuni à Ryad, a donné son "accord de principe aux idées de la réunion de Jeddah" à laquelle avait participé M. Kerry, a rapporté tard samedi l'agence gouvernementale Saba.
M. Kerry a annoncé jeudi une nouvelle initiative de paix pour le Yémen proposant la formation d'un gouvernement d'union nationale, pour mettre fin à un conflit qui dure depuis 17 mois.
L'annonce a été faite après une rencontre consacrée au Yémen à Jeddah (ouest de l'Arabie saoudite) du chef de la diplomatie américaine avec ses homologues du Golfe et un responsable du Foreign Office.
En mars 2015, Ryad a pris la tête d'une coalition militaire arabe pour enrayer au Yémen voisin l'avancée des rebelles Houthis qui, alliés aux partisans de l'ex-président déchu Ali Abdallah Saleh, étendaient leur emprise sur le pays après avoir conquis la capitale Sanaa et poussé à la fuite le président Abd Rabbo Mansour Hadi.
L'initiative annoncée par M. Kerry prévoit une participation des rebelles chiites Houthis, accusés d'être soutenus par l'Iran, à un gouvernement d'union nationale contre leur retrait de la capitale Sanaa et de larges zones du nord du Yémen et la remise des armes lourdes à une tierce partie.
Les rebelles demandaient la constitution d'un tel gouvernement comme un premier pas pour résoudre le conflit.
Ils ont annoncé dimanche soir avoir "discuté des démarches nécessaires pour la mise en place d'un gouvernement dans les délais les plus brefs", lors d'une réunion de leur "Conseil supérieur" récemment créé dans la capitale yéménite.
Selon leur organe de presse Saba, ils ont également assuré lors de cette réunion qu'ils "répondraient positivement à toute initiative portant sur l'arrêt global de l'agression et la levée du blocus (...) et visant à parvenir à la paix souhaitée".
Lors de précédentes négociations de paix, le gouvernement a toujours insisté sur un retrait préalable des rebelles des zones qu'ils occupent avant d'élaborer un plan de paix, comme le prévoit la résolution 2216 du Conseil de sécurité de l'ONU.
Un responsable du ministère yéménite des Affaires étrangères a indiqué à l'AFP que son gouvernement n'avait pas encore reçu de notification officielle concernant l'initiative de M. Kerry.
Selon le responsable américain, il appartient à l'émissaire de l'ONU au Yémen, Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, de présenter ces idées en détail aux parties en conflit.
Le conflit au Yémen a fait plus de 6.600 morts, en majorité des civils, et les violences se sont intensifiées depuis la suspension le 6 août des pourparlers de paix qui se sont tenus sans succès pendant plus de trois mois au Koweït.

Le gouvernement yéménite exilé en Arabie saoudite a donné son accord de principe à l'initiative de paix du secrétaire d'Etat américain John Kerry de reprendre les pourparlers avec les rebelles Houthis sur la base de la formation d'un gouvernement d'union nationale.A Sanaa, les rebelles ont eux affirmé avoir discuté de la mise en place d'un gouvernement, assurant qu'ils répondraient...