Non à la mauvaise interprétation de la conformité au pacte, souligne le RPR

Le Rassemblement pour la République (RPR), réuni hier à Yarzé sous la présidence de l'ancien chef d'État Michel Sleiman, a appelé « l'ensemble des forces, y compris celles qui bloquent l'élection à la présidence de la République, à respecter la démocratie et à ne pas déformer l'explication de la conformité au pacte national en fonction des besoins ».
« La conformité au pacte est absente depuis l'instant où la décision a été prise d'imposer un président de la République aux dépens de la volonté des députés et, partant, de torpiller le sommet de la pyramide en occultant la présidence », a indiqué le RPR, mettant en garde contre « la persistance dans le blocage et les retombées négatives de l'insistance à torpiller les institutions, qui toucheront tous les Libanais sans exception ».
« La conformité au pacte en Conseil des ministres existe dans toute séance au sein de laquelle le quorum légal est assuré, c'est-à-dire les deux tiers des membres du Conseil, loin du recours sélectif à la classification des ministres et aux menaces de faire s'abattre tous les malheurs et toutes les catastrophes... » a noté le RPR dans son communiqué. « Un gouvernement est resté au pouvoir près de trois ans avec trois ministres chrétiens seulement », a-t-il rappelé, en allusion au gouvernement militaire de transition présidé par le général Michel Aoun entre septembre 1988 et octobre 1990.
Le RPR a par ailleurs mis en garde contre « toute tentative de vide qui toucherait l'institution militaire ». « Il est inacceptable de faire assumer à l'armée, et à ceux qui en ont la charge, la responsabilité de l'échec de la classe politique à gérer l'action des institutions constitutionnelles de manière organisée », a-t-il indiqué.
Il a enfin appelé à « la nécessité de trouver une solution rapide au dossier des déchets de manière à ne pas menacer la salubrité publique, avant que les déchets ne reviennent s'entasser dans les villages et menacer la santé des Libanais et leur sécurité sociale ».