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Moyen Orient et Monde - Turquie

Au moins 11 policiers tués dans un attentat-suicide du PKK à Cizre

Ankara a envoyé hier de nouveaux chars de l'autre côté de la frontière syrienne pour la troisième journée consécutive d'une offensive militaire sans précédent.

Une épaisse fumée se dégage de l’immeuble abritant les locaux de la police turque, visé par un attentat-suicide à la voiture piégée, hier, à Cizre, dans le sud-est de la Turquie. STR/AFP

Un attentat-suicide à la voiture piégée a tué au moins 11 policiers hier à Cizre, à la frontière de la Syrie, et a été revendiqué par le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan). À 06h45 (03h45 GMT), un attentat-suicide au véhicule piégé a été mené par le groupe terroriste PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) contre le bâtiment de la police antiémeute, a annoncé le gouvernorat de la province de Sirnak, où se situe Cizre, faisant état de 11 policiers tués et 78 personnes blessées, dont trois civils. Un peu plus tard, le PKK a revendiqué l'attentat-suicide, précisant qu'il avait été mené en représailles à l'« isolement persistant » de son chef emprisonné Abdullah Öcalan, et « le manque d'information » sur sa situation, alors qu'il n'est plus autorisé à recevoir aucune visite. La violente explosion, qui a dévasté le quartier général des forces antiémeute, s'est produite à 50 mètres du bâtiment, à un poste de contrôle.
Le Premier ministre turc Binali Yildirim a promis des représailles aux « vils » auteurs de cet attentat. « Nous donnerons la réponse qu'ils méritent à ces vils » assaillants, a lancé le Premier ministre lors d'une conférence de presse. « Aucune organisation terroriste ne peut prendre la Turquie en otage. » La chef de la diplomatie européenne Federica Mogherini a exprimé, pour sa part, sa « solidarité et sa sympathie avec le gouvernement et le peuple de Turquie ». Elle se rendra à Ankara le 9 septembre pour « discuter de toutes les questions d'intérêt commun avec le ministre des Affaires étrangères Mevlüt Çavusoglu et le ministre des Affaires européennes Ömer Çelik ».

Accord Ankara-EI ?
Cet attentat intervient au troisième jour d'une offensive d'ampleur des forces turques en Syrie voisine visant, officiellement, à la fois les milices kurdes et les jihadistes de l'État islamique (EI). Hier, la Turquie a envoyé quatre nouveaux chars dans la localité syrienne de Jarablous, libérée mercredi par les rebelles soutenus par Ankara, à la frontière turco-syrienne. M. Yildirim a démenti les allégations selon lesquelles Ankara se concentrait sur les Kurdes, parlant de « mensonge éhonté » à propos d'un article de l'hebdomadaire allemand Der Spiegel titré « Opération turque en Syrie : l'EI est un prétexte, les Kurdes sont la cible ».
Murat Karayilan, l'un des chefs du PKK basé en Irak, estime en revanche que la campagne militaire actuelle est le fruit d'un « accord » entre Ankara et l'EI, et « ce qui se passe (sur le terrain) est plus un échange qu'une opération militaire ». « L'EI n'a jamais abandonné une localité en une journée sans combattre, a-t-il déclaré à l'agence pro-PKK Firat.
Cet accord dangereux va allonger la durée de vie de l'EI. » La Turquie a toujours démenti avec véhémence tout accord, passé ou présent, avec les jihadistes.
(Source : AFP)

Un attentat-suicide à la voiture piégée a tué au moins 11 policiers hier à Cizre, à la frontière de la Syrie, et a été revendiqué par le PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan). À 06h45 (03h45 GMT), un attentat-suicide au véhicule piégé a été mené par le groupe terroriste PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) contre le bâtiment de la police antiémeute, a annoncé le...

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