Rechercher
Rechercher

Liban - Religion / Environnement

Un « chemin de conversion écologique » proposé à tous

Journée mondiale de prière œcuménique pour la sauvegarde de la Création, le
1er septembre.

La conférence de presse au CCI : Nada Zaarour, Mgr Mounir Khairallah, Mgr Boulos Matar, Naïm Ouaini et Antoine Tyan. Photo Ani

L'évêque maronite de Batroun, Mgr Mounir Khairallah, président de la commission patriarcale maronite pour l'environnement, a annoncé hier que le Liban célébrerait pour la première fois, cette année, la « Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la Création » instituée par le pape François en 2015.
Il l'a fait à partir du Centre catholique d'information, au cours d'une conférence de presse à laquelle assistaient l'archevêque de Beyrouth, Boulos Matar, et les membres laïcs de la commission ad hoc créée par le patriarche Raï : Antoine Tyan (Club des sciences), Naïm Ouaini (Usek) et Nada Zaarour (Parti des Verts).
Cette journée sera marquée, au Liban, par une heure de prière en la chapelle patriarcale de Bkerké. L'office est réservé au clergé, aux membres des commissions spécialisées des diverses Églises orientales et à la presse, mais les fidèles sont invités à s'y associer, ainsi qu'à tous les programmes de sensibilisation à cette question qui seront diffusés ce jour-ci par les médias.
Le journée doit offrir aux fidèles et à toute personne de bonne volonté « un chemin de conversion écologique », a affirmé Mgr Khairallah, citant l'encyclique Laudato Si du pape, qui traite en profondeur du sujet.
Il faut relever que la journée a été instaurée dans l'Église catholique à la demande du patriarcat orthodoxe de Constantinople, qui a exprimé « le désir d'une journée commune » de défense de la Création. La journée, a dit Mgr Khairallah, citant Laudato Si, doit permettre à chacun d'adhérer personnellement à « sa vocation de gardien de la Création ».
Explicitant les attendus de la journée, l'évêque maronite de Batroun a cité de larges extraits de l'encyclique en question, où le pape François affirme que la terre « crie en raison des dégâts que nous lui causons par l'utilisation irresponsable et par l'abus des biens que Dieu a déposés en elle. Nous avons grandi en pensant que nous étions ses propriétaires et ses dominateurs, autorisés à l'exploiter. La violence qu'il y a dans le cœur humain blessé par le péché se manifeste aussi à travers les symptômes de maladie que nous observons dans le sol, dans l'eau, dans l'air et dans les êtres vivants (...).
Nous oublions que ( ...) notre propre corps est constitué d'éléments de la planète, son air nous donne le souffle et son eau nous vivifie comme elle nous restaure ».
Et Mgr Khairallah d'enchaîner, toujours citant le pape : « J'adresse une invitation urgente à un nouveau dialogue sur la façon dont nous construisons l'avenir de la planète. Nous avons besoin d'une conversion qui nous unisse tous, parce que le défi environnemental que nous vivons et ses racines humaines nous concernent et nous touchent tous. Le mouvement écologique mondial a déjà parcouru un long chemin, digne d'appréciation, et il a généré de nombreuses associations citoyennes qui ont aidé à la prise de conscience. Malheureusement, beaucoup d'efforts pour chercher des solutions concrètes à la crise environnementale échouent souvent, non seulement à cause de l'opposition des puissants, mais aussi par manque d'intérêt de la part des autres. Les attitudes qui obstruent les chemins de solutions, même parmi les croyants, vont de la négation du problème jusqu'à l'indifférence, la résignation facile ou la confiance aveugle dans les solutions techniques. Il nous faut une nouvelle solidarité universelle (...). »
« Beaucoup de choses doivent être réorientées, enchaîne le pape dans son encyclique, mais avant tout l'humanité a besoin de changer. La conscience d'une origine commune, d'une appartenance mutuelle et d'un avenir partagé par tous est nécessaire. Cette conscience fondamentale permettrait le développement de nouvelles convictions, attitudes et formes de vie. Ainsi, un grand défi culturel, spirituel et éducatif, qui supposera de longs processus de régénération, est mis en évidence. »

Citoyenneté écologique
« Cette éducation a pour vocation de créer une "citoyenneté écologique" (...). L'existence de lois et de normes n'est pas suffisante à long terme pour limiter les mauvais comportements, même si un contrôle effectif existe (...). » Il y faut donc « un changement personnel. C'est seulement en cultivant de solides vertus que le don de soi dans un engagement écologique est possible. Si une personne a l'habitude de se couvrir un peu au lieu d'allumer le chauffage, alors que sa situation économique lui permettrait de consommer et de dépenser plus, cela suppose qu'elle a intégré des convictions et des sentiments favorables à la préservation de l'environnement. Accomplir le devoir de sauvegarder la Création par de petites actions quotidiennes est très noble, et il est merveilleux que l'éducation soit capable de les susciter jusqu'à en faire un style de vie. »

L'évêque maronite de Batroun, Mgr Mounir Khairallah, président de la commission patriarcale maronite pour l'environnement, a annoncé hier que le Liban célébrerait pour la première fois, cette année, la « Journée mondiale de prière pour la sauvegarde de la Création » instituée par le pape François en 2015.Il l'a fait à partir du Centre catholique d'information, au cours d'une...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut