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GB: Google, Facebook et Twitter accusés de ne pas en faire assez contre le cyber-jihadisme

Une commission du Parlement britannique a accusé jeudi les géants de l'internet, en particulier Google, Facebook et Twitter, de ne pas déployer suffisamment de moyens pour empêcher les cyber-jihadistes de mettre à profit leurs services.

"La ligne de front moderne, c'est internet", écrit le député Keith Vaz, président de la commission des Affaires intérieures, dans un rapport publié jeudi. "Ses forums de discussion et réseaux sociaux sont la sève de Daech et des autres groupes terroristes en matière de recrutement, de financement et de diffusion de leur idéologie", poursuit-il. "Et c'est en toute connaissance de cause que les grandes entreprises comme Google, Facebook et Twitter (toutes trois américaines, ndlr), se révèlent incapables de répondre à cette menace", ajoute-t-il en estimant que cet "échec" fait de certaines parties d'internet des zones de non-droit.

Quant aux centaines de milliers de comptes suspendus par Twitter et aux millions de vidéos supprimées par Google, elles ne représentent qu'une "goutte dans l'océan", affirme la commission.
Le problème, souligne-t-elle, vient notamment du manque de moyens humains mis à disposition pour traquer les contenus litigieux: "Ces entreprises ont des équipes de seulement quelques centaines d'employés pour surveiller des réseaux de milliards de comptes".

Twitter a annoncé la semaine dernière avoir suspendu 235.000 comptes ces six derniers mois dans le cadre de sa lutte contre les publications faisant la promotion du terrorisme.
Ajouté aux suspensions déjà évoquées en février, quand Twitter avait donné un chiffre pour la première fois, cela porte le total des comptes à contenus terroristes suspendus depuis mi-2015 à 360.000.
L'entreprise avait réaffirmé à cette occasion qu'il n'y a "pas d'algorithme magique" pour identifier les contenus terroristes sur internet. C'est aussi ce qu'ont indiqué par le passé d'autres grands acteurs d'internet.

A l'instar du Royaume-Uni, plusieurs gouvernements ont fait monter la pression pour renforcer la lutte contre la propagande jihadiste en ligne. La commission du Parlement britannique recommande de muscler les moyens de la police anti-terroriste chargée de la surveillance d'internet. Plus insolite, elle propose également de faire appel aux créateurs de jeux vidéo pour contrer la propagande jihadiste avec des moyens sophistiqués.

Une commission du Parlement britannique a accusé jeudi les géants de l'internet, en particulier Google, Facebook et Twitter, de ne pas déployer suffisamment de moyens pour empêcher les cyber-jihadistes de mettre à profit leurs services.
"La ligne de front moderne, c'est internet", écrit le député Keith Vaz, président de la commission des Affaires intérieures, dans un rapport publié...