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Liban

« C’est le vide présidentiel qui déséquilibre le pacte », souligne la Rencontre consultative

La Rencontre consultative, réunie hier au domicile de l’ancien président Michel Sleiman. Photo Dalati et Nohra

La Rencontre consultative (fondée par l'ancien président Michel Sleiman) a refusé hier « certaines positions qui menacent la tenue de la séance du Conseil des ministres, au moment où le pays a plus que jamais besoin de prendre des décisions fondamentales liées à l'avenir du Liban » – en allusion à la position exprimée par le bloc du Changement et de la Réforme mardi de boycotter la séance du Conseil des ministres prévue aujourd'hui.
La réunion s'est déroulée au domicile du président Sleiman, à Yarzé, en présence du vice-président du Conseil, le ministre de la Défense Samir Mokbel, du ministre des Télécoms, Boutros Harb, du ministre de l'Information, Ramzi Jreige, de la ministre des Déplacés, Alice Chaptini, du ministre du Travail, Sejaan Azzi, du ministre de la Jeunesse et des Sports, Abdel Mouttaleb Hennaoui, et de l'ancien ministre Khalil Hraoui.
Dans une déclaration lue à l'issue de la réunion par M. Harb, la Rencontre consultative a rejeté « le blocage de l'action des institutions constitutionnelles », soulignant la nécessité pour le Conseil des ministres de continuer à assumer ses responsabilités. « Si la question est de bloquer cette institution, pas besoin de rester au gouvernement, ni pour ce dernier de continuer à exister », a-t-elle noté, en mettant en exergue la volonté des ministres présents à la réunion d'assister à la séance du Conseil des ministres « indépendamment de la position de n'importe quel autre bloc politique ».
« Il est impossible de se barricader derrière n'importe quel prétexte pour dire qu'il convient de bloquer les décisions du Conseil des ministres. Le blocage fondamental qui a placé le pays dans cette situation désastreuse est celui de l'échéance présidentielle », a poursuivi la Rencontre consultative, en faisant assumer la responsabilité de cette situation à l'ensemble des forces politiques qui bloquent la présidence de la République. Aussi a-t-elle appelé ces dernières à « revenir sur leurs positions, dans la mesure où le vide présidentiel représente le déséquilibre au niveau du pacte et la cause fondamentale du blocage de l'ensemble des décisions du pays ».
Le ministre Mokbel a par ailleurs exposé aux membres de la Rencontre consultative la situation de l'institution militaire et « le besoin impérieux de cette institution d'être à même de remplir sa mission et de relever les défis auxquels elle fait face ». Les ministres ont appelé le ministre de la Défense à « prendre les mesures nécessaires et les positions opportunes pour que le Conseil des ministres gère cette question de la manière la plus opportune ». « Il est possible de badiner avec tout et n'importe quoi, mais pas avec la sécurité du pays et l'institution militaire, qui est la garantie certaine de la stabilité du Liban et de la sécurité du citoyen. Ce genre de badinage mènera le pays à l'explosion sécuritaire, une menace existentielle pour lui », a encore dit la Rencontre consultative, qui a enfin rejeté « le lien sélectif entre la conformité au pacte national et des personnes ou des intérêts politiques privés ». « La vraie conformité au pacte n'existe pas en l'absence du sommet de la hiérarchie et du maintien du vide, loin de toute surenchère », a-t-elle conclu.
Michel Sleiman a en outre accordé audience au député Ammar Houri (courant du Futur), au chef du mouvement du Changement, Élie Mahfoud, et à celui du mouvement de la Terre, Talal Douaihy.

Sejaan Azzi
Signalons que le ministre du Travail, Sejaan Azzi, qui a été reçu hier par le ministre des Transports, Ghazi Zeayter, a pris position dans le même sens que la Rencontre consultative. « Celui qui veut parler de conformité au pacte national doit d'abord élire un président de la République, a-t-il souligné. Il n'y a aucune conformité au pacte où que ce soit sans président », a souligné M. Azzi, en se disant en faveur des nominations à tous les niveaux, mais dans le respect des prérogatives du président de la République. Le ministre du Travail a appelé le Courant patriotique libre à « empêcher le vide au commandement de l'armée » et « à éviter des soubresauts que nul ne peut supporter au gouvernement, afin de préserver le dernier carré de légalité libanaise ».

La Rencontre consultative (fondée par l'ancien président Michel Sleiman) a refusé hier « certaines positions qui menacent la tenue de la séance du Conseil des ministres, au moment où le pays a plus que jamais besoin de prendre des décisions fondamentales liées à l'avenir du Liban » – en allusion à la position exprimée par le bloc du Changement et de la Réforme mardi de boycotter...

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