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Économie

Quels risques pour la croissance française ?

Comme l'an dernier, les dépenses du secteur privé ont stagné au T2. À première vue, ce n'est qu'un retour de balancier après un T1 solide porté par des dépenses non récurrentes (électronique grand public, véhicules de sociétés). En moyenne au S1, la croissance demeure sur une pente de 0,3 % t/t qu'elle suit depuis deux ans. Reste que ce résultat est en deçà de ce que le climat des affaires laissait espérer. Outre cette déception, les perspectives se trouvent un peu assombries, à court terme à cause du risque terroriste, à plus long terme à cause de l'incertitude touchant au Brexit. En plus d'un bilan humain colossal de plus de 230 morts et 785 blessés, les attentats de masse perpétrés depuis janvier 2015 ont un coût économique. Le secteur touristique est en première ligne. La confiance des hôteliers est en berne, du fait d'une fréquentation étrangère en chute libre. Le tourisme pèse environ 8 % du PIB et de l'emploi. Ce n'est pas assez pour que le terrorisme mette toute l'économie par terre, mais suffisant pour lui ôter 2-3 dixièmes de point de croissance. À ce jour, la confiance des ménages n'a pas vacillé, ni leurs intentions de dépenses, mais c'est un point à surveiller pour les prochains mois. Cette rentrée est marquée par une agitation politique plus élevée que d'ordinaire et qui va continuer de croître jusqu'aux élections du printemps 2017. Le débat sera façonné par deux thèmes majeurs, l'un tournant autour de l'identité nationale, l'immigration et le terrorisme, l'autre autour des questions économiques. L'importance donnée à l'un ou l'autre de ces thèmes dans les prochaines semaines peut avoir une influence sur la performance des candidats et des partis en compétition. Nous sommes entrés dans la phase où certains promettent encore de raser gratis (extrême gauche, Front national) quand d'autres jurent qu'ils vont tout réformer (l'opposition de droite). Le gouvernement a un bien maigre bilan économique à défendre et, après l'épisode douloureux de la « loi travail », il n'a nulle intention de mener la moindre réforme supplémentaire. La politique économique en France est gelée pour les dix prochains mois.

Cet article est réalisé par Fidus

Comme l'an dernier, les dépenses du secteur privé ont stagné au T2. À première vue, ce n'est qu'un retour de balancier après un T1 solide porté par des dépenses non récurrentes (électronique grand public, véhicules de sociétés). En moyenne au S1, la croissance demeure sur une pente de 0,3 % t/t qu'elle suit depuis deux ans. Reste que ce résultat est en deçà de ce que le climat...

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