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Lifestyle - Papilles

Tara Khattar, la « petite princesse de la cuisine »

Tara Khattar a 24 ans. Un tout petit bout de femme qui a de l'énergie à en revendre. Son rêve est de devenir, plus tard, la Martha Stewart de sa génération. Son bonheur est, surtout, de donner de la joie aux autres et elle le réalise en cuisinant et en organisant leurs soirées. Prenez-la au sérieux car elle a de la suite dans les idées et la jeune brune toute menue est une bûcheuse, une vraie.

Après trois ans passés à l'Institut Paul Bocuse et un stage qui lui a permis de décrocher un travail chez Joël Robuchon, où elle a été la première femme à devenir chef de partie pour entremets, Tara Khattar s'est installée depuis un an au États-Unis, où elle prépare un master en Food Studies à l'Université de New York.
Créative, douée et ayant le contact facile, elle ne se contente pas de suivre des cours à la Big Apple. Elle a en effet mis en place un service traiteur, organisant d'importantes invitations et livrant des plats libanais, tout en travaillant en tant que consultante auprès d'une chaîne de cuisine libanaise établie aux États-Unis. La petite brune piquante se fait connaître ainsi, petit à petit, sous le patronyme de Kitchen Princess, surnom que l'équipe de Joël Robuchon lui avait donné.

« J'ai toujours aimé la cuisine, ma famille aussi a travaillé à un moment dans le Food and Beverage. J'étais donc habituée un peu au travail qui se fait dans les restaurants. Avant de partir pour la France, j'avais suivi des cours, l'espace d'un semestre, à la LAU. J'allais à l'université trois fois par semaine et j'avais choisi d'effectuer un stage au restaurant Chez Sophie (fermé actuellement) à Mar Mikhaël », raconte-t-elle.
Elle se souvient que depuis qu'elle était petite, elle confectionnait des gâteaux pour faire plaisir aux autres, au point que sa mère s'est rendue au supermarché voisin pour demander au propriétaire de ne plus lui permettre d'y puiser ses ingrédients. « C'était l'année de mon bac et elle ne voulait pas que je rate mes examens. Je ne faisais qu'essayer et essayer des recettes », dit-elle.

L'été qui a précédé son départ pour Paris, elle a ouvert un restaurant éphémère à Faraya. « J'ai commandé la cuisine, je l'ai installée... J'ai vendu des sandwiches et des salades, mais j'ai surtout eu du succès parce que j'avais une machine à espresso et des canapés confortables que j'ai réussi à avoir grâce à un sponsor », poursuit-elle.

Tara Khattar ne parle pas des difficultés qu'elle a rencontrées ou encore des efforts qu'elle a faits pour pouvoir suivre sa formation de trois ans à l'Institut Paul Bocuse ou pour faire ses preuves lors de ses différents stages.
« Il m'a fallu du temps pour réaliser que les poissons n'arrivent pas écaillés à la cuisine ou qu'il fallait déplumer la volaille. Au Liban, je lavais les ingrédients et hop je me mettais au travail », note-t-elle.
Il a fallu aussi faire avec le style de vie durant les stages, se lever tôt, dormir dans un dortoir et puis porter et manier de gros ustensiles. La cuisine n'est pas seulement une affaire de goût et de raffinement, mais aussi un métier physique.
« Chez Joël Robuchon, j'avais une caisse sur laquelle je me mettais debout pour avoir accès à la marmite de purée... » s'exclame-t-elle.

Même si Tara Khattar parle avec légèreté de son parcours ou évoque la chance et le hasard dans les rencontres qu'elle a effectuées et qui lui ont permis de progresser, elle connaît l'importance du travail bien fait, du courage et de la ténacité, des qualités qui lui permettent de réussir et qui lui ouvriront encore plein de portes.

 

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Tara Khattar a 24 ans. Un tout petit bout de femme qui a de l'énergie à en revendre. Son rêve est de devenir, plus tard, la Martha Stewart de sa génération. Son bonheur est, surtout, de donner de la joie aux autres et elle le réalise en cuisinant et en organisant leurs soirées. Prenez-la au sérieux car elle a de la suite dans les idées et la jeune brune toute menue est une bûcheuse, une...

commentaires (1)

Encore et encore...un (une) Libanais-(e) qui brille tout seul.!Ils sont légion dans le monde qui démontrent tous les jours, la créativité,des Libanais en tant qu'êtres humains,agissant Seuls. Médecins-Architectes-Banquiers-Restaurateurs-Hommes d'Affaires-ETC...Presque Jamais en Groupe. Comment voulez-vous que Notre Pays avance dans la démocratie,qui exige un travail de groupes et de Partis??Oeuvrant en concert??? Mais, Bravo Tara.

Samir ZIADE

09 h 08, le 25 août 2016

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Commentaires (1)

  • Encore et encore...un (une) Libanais-(e) qui brille tout seul.!Ils sont légion dans le monde qui démontrent tous les jours, la créativité,des Libanais en tant qu'êtres humains,agissant Seuls. Médecins-Architectes-Banquiers-Restaurateurs-Hommes d'Affaires-ETC...Presque Jamais en Groupe. Comment voulez-vous que Notre Pays avance dans la démocratie,qui exige un travail de groupes et de Partis??Oeuvrant en concert??? Mais, Bravo Tara.

    Samir ZIADE

    09 h 08, le 25 août 2016

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