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Liban - Université

La nomination d’un recteur de l’UL ajournée sine die

Alors que le mandat de Adnane Sayyed Hussein expire le 13 octobre prochain, le boycottage aouniste du Conseil des ministres bloque la désignation de son successeur.

Le bâtiment de l’administration de l’UL, place du Musée. Photo Raghed Zebian

Le Conseil des ministres tient demain une séance dans le cadre de laquelle il est censé désigner un nouveau recteur de l'Université libanaise, le mandat de Adnane Sayyed Hussein, qui occupe actuellement le poste, venant à expiration le 13 octobre prochain. Or du fait de l'absence prévue du ministre de l'Éducation, Élias Bou Saab, à cause du boycottage annoncé hier par le Courant patriotique libre de la prochaine séance du Conseil des ministres, en relation avec la gestion gouvernementale du dossier des nominations militaires, la désignation d'un nouveau recteur risque d'être ajournée. En principe, la règle veut que le Conseil des ministres nomme le recteur de l'UL en choisissant parmi trois noms présentés par le ministre de l'Éducation, sur recommandation du conseil de l'université.

Tout cela n'est pas sans susciter des interrogations sur l'avenir de l'université publique en cas de vacance à sa tête. En dépit de la coutume (récente) qui veut que le poste revienne à un chiite, des personnalités de diverses confessions ont présenté leurs candidatures pour dénoncer ce qu'elles appellent « la politisation et la confessionnalisation du dossier », selon l'expression de l'une d'entre elles.
Le conseil de l'UL avait d'ailleurs proposé cinq noms pour le poste, trois chiites, un maronite et un sunnite. Il s'agit de Wafa' Berry, Raja' Makki, Fouad Ayoub, Thérèse Hachem et Mohammad Smayli.

Le tandem Amal-Hezbollah accorderait son soutien à Fouad Ayoub, doyen de la faculté de médecine dentaire. Si ce soutien a été perçu par certains comme une « désignation de facto » de M. Ayoub au poste de recteur de l'UL, la voie n'est pour autant pas totalement ouverte devant ce dernier, à cause notamment de poursuites engagées en justice contre lui par certains de ses collègues l'accusant d'usurpation de titre et de falsification. De sources proches du dossier, on apprend que M. Ayoub fait l'objet de cinq plaintes en justice et d'autres d'ordre administratif. Selon les mêmes sources, ces plaintes couvrent aussi des irrégularités d'ordre académique dont M. Ayoub serait l'auteur.

Dans certains milieux de l'université, on est soucieux de mettre l'accent sur un point important : Fouad Ayoub n'est pas un professeur vacataire au sein de l'UL, ce qui permet de juger « douteuse » la façon avec laquelle il a été désigné doyen d'une faculté de l'UL, d'une part, et nommé candidat au poste de recteur, d'autre part.

 

 

(Lire aussi : « Si l’UL va continuer à être à ce point soumise, il n’y aura aucun espoir de changement pour la jeunesse »)

 

Un timing douteux...
A contrario, un doyen de l'UL, qui a requis l'anonymat, s'est dit « étonné », dans un entretien avec L'Orient-Le Jour, de constater que « les accusations contre une personne bien déterminée, candidate à un poste, ne sont lancées ou rendues publiques qu'à la veille de la nomination ». Selon lui, « de tels litiges devraient être résolus calmement loin des médias, et conformément aux textes de lois en vigueur, pour ne pas porter atteinte à l'université publique, en particulier ses facultés scientifiques ». « Ces dernières offrent les meilleurs programmes et forment les meilleurs médecins et scientifiques », a-t-il ajouté, avant d'indiquer que « les calomnies lancées aujourd'hui ne s'inscrivent pas dans le cadre d'une volonté de réforme, mais visent principalement à entraver la nomination d'un nouveau recteur ».

Concernant la procédure à suivre si le Conseil des ministres ne parvient pas à désigner un successeur à Adnane Sayyed Hussein dans les délais, le doyen précité fait savoir que « les textes sont clairs : en cas de vacance du poste de recteur, c'est le doyen le plus âgé (en l'occurrence le doyen de la faculté des sciences, Hassan Zeineddine) qui devrait prendre la relève ». Commentant le dossier, l'ancien président de la ligue des professeurs vacataires à l'UL Issam Khalifé a estimé que « l'université publique est aujourd'hui hors la loi parce que certains ne veulent pas voir la légalité s'appliquer en son sein ». Interrogé par L'OLJ, M. Khalifé est même allé plus loin en faisant état d'une « tentative de mainmise sur l'UL ».

Concernant l'avenir de l'université, Issam Khalifé est très sceptique : « L'UL fait aujourd'hui face à un risque de déclin », notamment pour ce qui est de la qualité de l'enseignement qui y est dispensé, et cela « à cause des interférences politiciennes ». « Il est grand temps que les responsables politiques donnent à l'université publique son indépendance, pour assurer sa pérennité », a conclu M. Khalifé.

 

 

Pour mémoire
À l'UL de Tripoli, la grève estudiantine se poursuit sur fond de menaces d'escalade

Conflit à caractère confessionnel à l'UL

Le Conseil des ministres tient demain une séance dans le cadre de laquelle il est censé désigner un nouveau recteur de l'Université libanaise, le mandat de Adnane Sayyed Hussein, qui occupe actuellement le poste, venant à expiration le 13 octobre prochain. Or du fait de l'absence prévue du ministre de l'Éducation, Élias Bou Saab, à cause du boycottage annoncé hier par le Courant...

commentaires (2)

MALHEUREUSEMENT PARTOUT ET EN TOUT LE GENERALISSIME ATTIRE LES BLAMES SUR LES CHRETIENS PAR SES BOYCOTTAGES POUR LE COMPTE D,AUTRUI QUI LUI FAIT MIROITER LA CHAISE SACHANT QU,EN LANCANT AUX AUTRES DES ULTIMATUMS IL LUI EN COUPE DEFINITIVEMENT L,ACCES... ET POUR CAUSE !

LA LIBRE EXPRESSION

09 h 47, le 24 août 2016

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Commentaires (2)

  • MALHEUREUSEMENT PARTOUT ET EN TOUT LE GENERALISSIME ATTIRE LES BLAMES SUR LES CHRETIENS PAR SES BOYCOTTAGES POUR LE COMPTE D,AUTRUI QUI LUI FAIT MIROITER LA CHAISE SACHANT QU,EN LANCANT AUX AUTRES DES ULTIMATUMS IL LUI EN COUPE DEFINITIVEMENT L,ACCES... ET POUR CAUSE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    09 h 47, le 24 août 2016

  • Sa réputation est un préjugé vain et fallacieux, car gagnée sans mérite !

    ANTOINE-SERGE KARAMAOUN

    08 h 25, le 24 août 2016

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