Le député Kataëb Nadim Gemayel a déclaré mardi que "le candidat à l'élection présidentielle Michel Aoun était prêt à éliminer le pays pour parvenir à ses fins".
"Bachir Gemayel était le président national de l'Etat libanais. Aujourd'hui, il est question d'un candidat qui fait primer ses intérêts personnels au détriment de l'intérêt national, un candidat qui détruit la présidence afin d'y accéder", a déclaré M. Gemayel, dans une interview à la radio Voix du Liban, à l'occasion du 34e anniversaire de l'élection de son père, Bachir Gemayel, à la magistrature suprême.
Deux candidats issus du 8 mars font aujourd'hui office de favoris dans la course à la présidentielle : le chef des Marada, Sleiman Frangié, soutenu par le leader du Courant du Futur, Saad Hariri, et Michel Aoun, soutenu par le Hezbollah et les Forces libanaises.
"Le candidat à l'élection présidentielle Michel Aoun est prêt à éliminer le pays pour parvenir à ses fins. Si nous continuons comme ça, nous finirons par détruire le pays", estime le député phalangiste.
Par le terme "éliminer", Nadim Gemayel fait référence à la "guerre d'élimination" qui a éclaté en février 1990 entre l'armée libanaise, dirigée par le général Aoun, également à la tête d'un gouvernement de militaires transitoire à l'époque, et le chef des Forces libanaises, Samir Geagea. Ce conflit sanglant, dans lequel des centaines de personnes, civils, militaires et miliciens, ont péri, est l'un des épisodes les plus violents de la guerre civile libanaise.
Une cérémonie sera organisée dans la soirée dans la cour de l'église de la Médaille miraculeuse, à Achrafieh, pour marquer le 34e anniversaire de l'élection du président Bachir Gemayel.
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