Le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a assuré vendredi que la résistance l'emporterait en cas de nouvelle guerre lancée contre cette dernière.
"Si une nouvelle guerre venait à être lancée contre le Liban, alors la résistance l'emporterait car nous y sommes préparés", a déclaré le leader du parti chiite dans une interview accordée à la chaîne du Hezbollah, al-Manar, à l'occasion du 10ème anniversaire de l'offensive israélienne contre le Liban, en 2006. "Nous avons en notre possession des missiles pouvant atteindre Haïfa (en Israël)", a-t-il ajouté, assurant que ces missiles étaient de "fabrication syrienne et locale".
Évoquant la guerre de juillet, Hassan Nasrallah a réaffirmé que la résistance avait acquis une "victoire divine". "La victoire de la résistance en 2006 défie les lois de la nature", expliquant qu'Israël avait alors utilisé "plus de ressources que durant toutes les guerres qu'il a menées contre les pays arabes".
Le chef du Hezbollah a vertement critiqué le gouvernement libanais en place au moment de la guerre de 2006 et dirigé à l'époque par Fouad Siniora, qu'il a accusé "d'avoir fait pression sur l'armée libanaise pour la forcer à empêcher notre approvisionnement en missiles".
(Lire aussi : Les positions de Nasrallah anticiperaient un projet de règlement régional)
"Corrompus"
Soulignant que "le Hezbollah n'a pas voulu prendre le pouvoir après 2006, car cela aurait entraîné une guerre civile", Hassan Nasrallah a sévèrement critiqué certains membres de la classe politique, sans donner de noms, qu'il a qualifiés de "corrompus".
Par ailleurs, le leader du parti chiite a estimé que le conflit en Syrie s'inscrit dans le prolongement de l'offensive de 2006. "L'ennemi a considéré que frapper la Syrie était le meilleur moyen de vaincre la résistance et l'axe de la résistance", a-t-il déclaré. Et de poursuivre : "Les Américains (...) ont fait appel au groupe État Islamique (EI), au Front al-Nosra et autres. Aujourd'hui, ils avouent leur responsabilité dans le financement des terroristes, utilisés pour combattre le Hezbollah. En nous battant contre l'EI, nous accomplissons un acte de résistance".
Hassan Nasrallah a salué l'action du président syrien Bachar el-Assad. "Leur problème avec le président Assad, c'est qu'il ne peut pas faire partie du projet du nouveau Moyen-Orient. Ils veulent des présidents vassaux, alors qu'Assad est quelqu'un d'indépendant", a-t-il déclaré.
Enfin, sur le plan local, le secrétaire général du Hezbollah a estimé que "l'armée libanaise est capable d'emporter la bataille contre les takfiristes dans le jurd de Ersal". "Il ne manque que la décision politique", a-t-il ajouté, dénonçant "les alliés du Front al-Nosra présents au sein du gouvernement".
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LA LIBRE EXPRESSION
12 h 00, le 21 août 2016