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À La Une - Syrie

Alep, l'un des "conflits urbains les plus dévastateurs"

Le ministre russe de la Défense annonce que la Russie et les Etats-Unis sont proches d'un accord sur une coopération militaire

La bataille d'Alep, la deuxième ville de Syrie aujourd'hui ravagée, est l'un des pires conflits urbains jamais menés, a déclaré lundi le président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR). REUTERS/Abdalrhman Ismail

La bataille d'Alep, la deuxième ville de Syrie aujourd'hui ravagée, est l'un des pires conflits urbains jamais menés, a déclaré lundi le président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).

"C'est, sans l'ombre d'un doute, l'un des conflits urbains les plus dévastateurs de notre époque", a déclaré Peter Maurer dans un communiqué, déplorant d'"immenses" souffrances humaines.

La ville d'Alep, divisée entre quartiers tenus par les insurgés à l'est et quartiers contrôlés par les forces du régime syrien à l'ouest, a été le théâtre d'une escalade de la violence, avec des centaines de tués, un nombre indéterminé de blessés et des dizaines de personnes prises au piège sans bénéficier d'aucune aide, a souligné M. Maurer.

"Personne, ni aucun endroit, ne sont à l'abri. Les bombardements sont constants, les habitations, les écoles et les hôpitaux étant tous en ligne de mire. Les gens vivent dans la peur", s'est alarmé le président du CICR. "Les enfants ont été traumatisés. L'ampleur des souffrance est immense", a-t-il ajouté, enjoignant "toutes les parties à arrêter les destructions et les attaques sans discrimination, à arrêter le massacre".

 

(Lire aussi : Le cri d'alarme des médecins d'Alep)

 

L'intensification des combats, après que les forces du régime eurent pris en juillet le contrôle de la dernière route d'approvisionnement des zones rebelles, a suscité une forte préoccupation pour le sort des 1,5 million de civils se trouvant dans la ville, dont 240.000 dans les quartiers tenus par les insurgés.

Les infrastructures de la ville ont subi des destructions, réduisant considérablement la fourniture en eau et électricité, a souligné le CICR.

"Outre la menace directe représentée par les combats, le manque de services essentiels comme l'eau et l'électricité constitue un risque immédiat et dramatique pour deux millions de personnes, qui ont les plus grandes difficultés à accéder à des soins médicaux de base", a poursuivi M. Maurer.

Le CICR a aussi appelé les belligérants à permettre aux agences humanitaires d'accéder dans tous les quartiers de la ville et demande des trêves régulières pour l'acheminement de l'aide.

 

(Lire aussi : Les premiers enseignements de la bataille d'Alep)

 

"Coopération militaire"
Sur le plan diplomatique, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou, a annoncé lundi que la Russie et les Etats-Unis sont proches d'un accord sur une coopération militaire à Alep.

"Nous sommes dans une phase très active des négociations avec nos partenaires américains (...) et en contact quasi permanent avec Washington", a affirmé M. Choïgou lors d'une interview retransmise à la télévision russe.

"Nous avançons étape par étape vers une configuration, et je ne parle ici que d'Alep, qui nous permettra de trouver des cibles communes et de commencer à nous battre ensemble pour que la paix s'instaure sur cette terre qui souffre depuis longtemps", a-t-il ajouté.

Mais à Washington, le département d'Etat s'est refusé à confirmer une telle collaboration. "Nous n'avons rien à annoncer à l'heure actuelle", a dit à l'AFP la porte-parole Elizabeth Trudeau. "Nous parlons régulièrement avec des responsables officiels russes sur la manière de consolider la cessation des hostilités, d'améliorer l'accès humanitaire et de créer les conditions nécessaires à une solution politique au conflit", a détaillé la diplomate américaine, en référence à la feuille de route de l'administration américaine pour trouver une porte de sortie à la guerre en Syrie.

La bataille d'Alep, la plus importante depuis le début du conflit en 2011, est cruciale pour le régime comme pour les rebelles. Les deux adversaires y ont massé des troupes et tentent de s'emparer de la deuxième ville du pays, divisée depuis 2012 entre quartiers rebelles à l'est et quartiers pro-régime à l'ouest.

La Russie, qui soutient l'armée syrienne par une campagne de bombardements aériens, a proposé d'instaurer une "pause humanitaire" quotidienne de trois heures à Alep afin de permettre l'acheminement de l'aide humanitaire. Elle craint toutefois que celle-ci ne permette aux rebelles de se réapprovisionner en combattants et en matériel.

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a reconnu lundi que cette fenêtre de trois heures ne serait "pas suffisante" pour permettre d'améliorer la situation humanitaire à Alep.

Moscou et Washington s'étaient mis d'accord en juillet après une visite du secrétaire d'Etat américain John Kerry dans la capitale russe sur une coopération accrue en Syrie afin de sauver la trêve et combattre les jihadistes, mais les modalités concrètes de cette coopération n'ont pas été rendues publiques.

John Kerry avait encore promis fin juillet des annonces pour le début du mois d'août sur cette éventuelle coopération américano-russe, mais le département d'Etat a indiqué plusieurs fois ces derniers jours que les deux puissances n'en étaient pas encore à stade.

 

 

 

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La bataille d'Alep, la deuxième ville de Syrie aujourd'hui ravagée, est l'un des pires conflits urbains jamais menés, a déclaré lundi le président du Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
"C'est, sans l'ombre d'un doute, l'un des conflits urbains les plus dévastateurs de notre époque", a déclaré Peter Maurer dans un communiqué, déplorant d'"immenses" souffrances...

commentaires (3)

Que croyez vous qu'il puisse être quand un corps est infecté de bactéries wahabites? La potion est amère mais faut éradiquer. Point barre.

FRIK-A-FRAK

10 h 51, le 16 août 2016

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Commentaires (3)

  • Que croyez vous qu'il puisse être quand un corps est infecté de bactéries wahabites? La potion est amère mais faut éradiquer. Point barre.

    FRIK-A-FRAK

    10 h 51, le 16 août 2016

  • Les Russes sont les maîtres des Syriens en termes de mensonges politiques et machiavélisme. Si j’étais a la place des rebelles je me serais préparer au pire.

    Pierre Hadjigeorgiou

    10 h 33, le 16 août 2016

  • LES FOUS NERON ET HITLER OCCUPERONT DORENAVANT LA PLACE DEUX ET TROIS DE L,HISTOIRE DES BARBARIES...

    LA LIBRE EXPRESSION

    07 h 05, le 16 août 2016

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