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Liban - Dans les coulisses de la diplomatie

L’Égypte s’invite à son tour pour tenter de débloquer la crise

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Sameh Choukri, est attendu à Beyrouth le mardi 16 août pour une visite de 48 heures. Le diplomate égyptien doit exprimer aux responsables et aux leaders de parti la solidarité du Caire avec Beyrouth, fidèle à la position historique de l'Égypte vis-à-vis du Liban. D'autant que Le Caire reste loin des ingérences dans les affaires intérieures du pays et n'a aucun projet hégémonique sur une quelconque partie libanaise. Au contraire, le nouveau directoire égyptien se veut ouvert à tous, ce qui pourrait ouvrir la voie à une médiation fructueuse de sa part dans la crise actuelle.

Naturellement, le sujet principal qui se trouve au menu des entretiens du chef de la diplomatie égyptienne est la crise présidentielle. Le maintien du vide à la première magistrature de l'État expose le Liban à de très graves dangers, estime Le Caire, qui craint que le brasier de la guerre syrienne n'atteigne finalement le Liban. Les affrontements entre Daech et l'armée libanaise à la frontière du côté de la Békaa-Est se multiplient, et le groupuscule islamiste semble vouloir effectuer une percée, peut-être pour y commettre un massacre à caractère sectaire. Le Caire entend, dans ce cadre, exprimer son admiration pour les exploits accomplis par les forces de l'ordre en matière de lutte antiterroriste. Partant, les entretiens du ministre égyptien des Affaires étrangères seront également focalisés sur les moyens de sanctuariser le Liban face à la guerre syrienne, et plus particulièrement à la lumière de la bataille féroce d'Alep et de ses résultats éventuels.


(Lire aussi : Les tensions régionales s'exacerbent au Liban)

 

Selon des sources diplomatiques, le président égyptien, Abdel Fattah el-Sissi, aurait exprimé des craintes sérieuses pour le Liban face à la persistance de la vacance présidentielle, au danger représenté par les groupes terroristes et à la crise des réfugiés syriens dont les retombées démographiques et économiques sont considérables.

Pourquoi le président égyptien a-t-il décidé de dépêcher son chef de la diplomatie à Beyrouth maintenant ? S'il faut en croire des sources bien informées, il n'aurait pas perdu espoir de pouvoir rapprocher les Libanais, en dépit de tout. C'est pourquoi il ne se contentera pas de rencontrer des officiels – le Premier ministre Tammam Salam, le président de la Chambre Nabih Berry et son homologue libanais, Gebran Bassil –, mais devrait également avoir des entretiens avec les candidats à l'élection présidentielle, Michel Aoun et Sleiman Frangié, ainsi que les différents chefs de parti, notamment Samir Geagea, ainsi qu'un représentant du Hezbollah.
Sameh Choukri sera accompagné durant sa visite du nouvel ambassadeur d'Égypte, Nazih Naggari, qui prendra en charge ses fonctions à Beyrouth début septembre.

 

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