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Économie - Rapport

L’activité a ralenti au deuxième trimestre, selon Bank Audi

« L'économie libanaise, marquée en début d'année par une nette amélioration des indicateurs du secteur réel, a ralenti au courant du deuxième trimestre » en raison de la situation politico-sécuritaire, a constaté Bank Audi dans son dernier rapport trimestriel sur l'économie libanaise publié hier.
Une tendance illustrée, selon ses auteurs, par les résultats « d'un sondage mené par Bloomberg », qui anticipe une croissance du PIB de 1,7 % en 2016, alors que les prévisions réalisées fin mars tablaient sur une croissance annuelle de 2,2 %.
Regrettant « l'attentisme des investisseurs » en général, le rapport met cependant en avant certains signes positifs comme la reprise de l'immobilier et de la construction, avec une hausse de 11,7 % sur un an de la valeur des ventes immobilières au premier semestre et de 14,5 % des livraisons de ciment à fin mai. Autre motif de satisfaction, la croissance de la consommation des ménages libanais et des réfugiés syriens, comme en témoigne notamment la hausse de 7 % en glissement annuel des recettes de la TVA ou des importations.
Mais ces dernières se sont traduites par une hausse de 10,7 % du déficit commercial au premier semestre, contre une hausse de 5,5 % des flux financiers sur la même période. Par conséquent, le déficit de la balance des paiements a atteint 1,8 milliard de dollars à fin juin, contre 1,3 milliard au premier semestre 2015.
Les analystes de Bank Audi signalent également la détérioration des finances publiques, illustrée par la hausse du déficit public de 35,7 % en glissement annuel sur les 3 premiers mois de 2016, à 1,4 milliard de dollars. Une situation provoquée par la hausse des dépenses publiques (+23,1 % à 3,9 milliards de dollars) et le ralentissement de la croissance des recettes de l'État (+16,7 % à 2,4 milliards de dollars) au premier trimestre. La dette publique a, elle, atteint 71,5 milliards de dollars à fin mai (+3 % en un an).
Le rapport salue par ailleurs le « niveau élevé » des avoirs extérieurs de la Banque du Liban, à 36,3 milliards de dollars fin juin, malgré une baisse de 815 millions de dollars depuis décembre dernier en raison des « incertitudes au niveau local. » Ces réserves couvrent désormais 68,1 % de la masse monétaire en livres en juin contre 71,1 % fin décembre 2015.
L'activité du secteur bancaire au premier semestre a pour sa part été marquée par un ralentissement de la croissance des dépôts, qui ont augmenté de 3,1 milliards de dollars (+ 2 %) au premier semestre, contre une moyenne de 4,6 milliards de dollars à la même période des 5 dernières années. En revanche, les crédits ont augmenté de 1,7 milliard de dollars (+3,1 %), contre une hausse de 843 millions de dollars (+1,7 %) au premier semestre 2015.
Les marchés de capitaux ont par contre été marqués par « une baisse des prix des actions cotées » à la Bourse de Beyrouth (BSE), déplore Bank Audi qui relève une baisse de l'indice des prix des actions cotées de 1,5 % à fin juin. Du côté du marché obligataire, le rapport salue le maintien de l'appétit des acheteurs locaux pour les titres de dette publique. Il souligne néanmoins que l'écart (« spread ») moyen entre les eurobonds et les bons du Trésor américain a atteint en juin un plus haut de sept ans (à 480 points), du fait des trajectoires inversées de leur rendements respectifs.

« L'économie libanaise, marquée en début d'année par une nette amélioration des indicateurs du secteur réel, a ralenti au courant du deuxième trimestre » en raison de la situation politico-sécuritaire, a constaté Bank Audi dans son dernier rapport trimestriel sur l'économie libanaise publié hier.Une tendance illustrée, selon ses auteurs, par les résultats « d'un sondage mené...

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