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Moyen Orient et Monde - Terrorisme

L’EI revendique l’attentat dans un hôpital au Pakistan

Une bombe a explosé alors qu'environ 200 personnes, dont nombre d'avocats et de journalistes, étaient rassemblées devant les urgences de l'hôpital civil de Quetta.

Des Pakistanais allument des bougies en hommage aux victimes de l’attentat de Quetta. Fayaz Aziz/Reuters

Plus de 70 personnes ont été tuées et des dizaines ont été blessées hier lorsqu'un kamikaze a fait détoner sa charge explosive au milieu d'une foule en deuil devant un hôpital du sud-ouest du Pakistan.Le groupe État islamique (EI) a affirmé que l'attentat perpétré hier a été mené par l'un de ses membres, selon l'agence Amaq, un organe de propagande de l'organisation jihadiste. « Un kamikaze de l'État islamique a déclenché sa ceinture explosive lors d'un rassemblement d'employés du ministère de la Justice et de la police pakistanaise dans la ville de Quetta », a indiqué Amaq. Mais une faction des talibans Pakistanais, Jamaat-ul-Ahrar, avait revendiqué plus tôt dans la journée l'attentat, qui a fait également plus de 100 blessés.
La bombe a explosé alors qu'environ 200 personnes, dont nombre d'avocats et de journalistes, étaient rassemblées devant les urgences de l'hôpital civil de Quetta, après l'assassinat, quelques heures plus tôt, du bâtonnier de la province. Le journaliste de l'AFP se trouvait à 20 mètres de la foule au moment où l'explosion a retenti. « Il y avait d'énormes nuages noirs et de la poussière », explique-t-il. « Je suis retourné en courant vers les lieux et j'ai vu des corps dispersés, et de nombreux blessés en train de pleurer. Il y avait des mares et des mares de sang, des morceaux de chair et des membres humains. » Des corps jonchaient le sol après l'explosion, dans une mare de sang et de verre brisé, alors que des survivants choqués tentaient de se réconforter, a constaté la journaliste. Nombre de victimes portaient costume et cravate.Des membres du personnel soignant, eux-mêmes en pleurs, se sont précipités vers les lieux de l'attentat pour aider les victimes, raconte-il. Pervez Masi, qui a été blessé par des éclats de verre, a indiqué que la détonation était si puissante qu'« on n'a pas compris ce qui s'était passé ». « Tant de mes amis sont morts », dit-il. « Ceux qui font ça sont des animaux. » La police a confirmé qu'il s'agissait d'un attentat-suicide. « Le poseur de bombe s'était harnaché avec environ 8 kg d'explosifs, remplis d'éclats et de billes de métal » selon le chef des démineurs, Abdul Razzaq. « Le bilan a atteint 70 morts et 112 blessés, » a indiqué à la presse le Dr Masoood Nausherwani, chef des services de santé du Baloutchistan, province instable dont Quetta est la capitale. Ce bilan en fait le deuxième attentat le plus meurtrier au Pakistan cette année, après un carnage dans un parc pour enfants où une bombe avait tué 75 personnes lors du week-end de Pâques à Lahore.

« Particulièrement épouvantable »
Le Premier ministre Nawaz Sharif a condamné l'attentat, et ordonné de nouvelles mesures de sécurité. « Nous ne laisserons personne troubler dans cette province la paix qui y a été restaurée grâce aux nombreux sacrifices des forces de sécurité, de la police et du peuple », a-t-il indiqué selon un communiqué de son bureau. « Cibler des personnes endeuillées dans un hôpital civil est particulièrement épouvantable », a déclaré le porte-parole du secrétaire général de l'Onu, Farhan Haq.
Le Pakistan est coutumier des attaques meurtrières après une décennie d'insurrection, mais la sécurité s'est nettement améliorée en 2015, lorsque le bilan des violences a chuté à son plus bas niveau depuis 2007 dans la foulée d'une vaste opération militaire. Le Baloutchistan, frontalier de l'Iran et de l'Afghanistan, est une région riche en réserves pétrolières et gazières, secouée par des violences confessionnelles entre sunnites et chiites, des attaques islamistes et une insurrection séparatiste. Les forces de sécurité et structures gouvernementales y sont régulièrement prises pour cible. Ce n'est pas la première fois qu'un attentat vise un hôpital au Pakistan. En 2010, une bombe avait tué 13 personnes devant le département des urgences d'un hôpital de la mégalopole de Karachi, où étaient soignées les victimes d'un premier attentat, alors que leurs proches s'y étaient rassemblés.
(Source : AFP)

Plus de 70 personnes ont été tuées et des dizaines ont été blessées hier lorsqu'un kamikaze a fait détoner sa charge explosive au milieu d'une foule en deuil devant un hôpital du sud-ouest du Pakistan.Le groupe État islamique (EI) a affirmé que l'attentat perpétré hier a été mené par l'un de ses membres, selon l'agence Amaq, un organe de propagande de l'organisation jihadiste....

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