Geagea : Le Hezbollah ne veut pas d’un président de la République

Le président des Forces libanaises, Samir Geagea, a exprimé son inquiétude face à la situation régionale et internationale actuelle. « J'ai l'impression que le monde va de mal en pis, sans aucune possibilité d'évaluer sérieusement le cours des événements », a dit M. Geagea.
Dans un entretien accordé au quotidien koweïtien al-Raï, le leader des FL a estimé que « la situation au Yémen, en Irak, en Syrie et au Liban ne semble pas présenter des perspectives d'éclaircie ». « L'Europe même, longtemps symbole de paix, a été touchée par des attentats terroristes qui risquent de renforcer l'extrême droite au détriment de la modération », a observé le chef des FL.
Quant au dossier syrien, M. Geagea a comparé la situation actuelle à une « tragédie absolue », soulignant « l'absence de solutions à l'horizon, sans compter les conséquences du coup d'État raté en Turquie qui a compliqué les choses davantage ».
« Contrairement au contexte régional et international, et en dépit des attentats terroristes qu'a connus la région de Qaa, le Liban semble plutôt stable, mais le besoin d'élire un président de la République s'avère de plus en plus urgent en ces temps difficiles », a affirmé Geagea. Et d'ajouter : « La situation au plan interne est paralysée depuis environ deux années et quatre mois, d'autant que la vacance présidentielle entraîne une paralysie au double niveau exécutif et législatif. »
Sur ce plan, le chef des FL a « rejeté le principe d'un retour, dans le futur, à la formation d'un gouvernement d'union nationale parce que le Liban a besoin d'un gouvernement capable d'œuvrer de manière efficace ». M. Geagea a également insisté sur le fait que « le Hezbollah, ainsi que la République islamique d'Iran ne veulent pas d'un président, même s'il était question de Michel Aoun ».
« Nous cherchons une issue à la crise actuelle, non pas parce que nous soutenons Michel Aoun mais parce que nous désirons la relance des institutions constitutionnelles et qu'aucun candidat ne serait pire que la vacance présidentielle », a encore déclaré Samir Geagea.
Par ailleurs, le chef des FL a reçu hier à Meerab une délégation de l'Union libanaise culturelle dans le monde (ULCM), présidée par le président de l'ULCM Élias Kassab, en présence du président du département de la diaspora au sein des FL, Antoine Bared.